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                 LOUIS-PHILIPPE D'ORLÉANS.                  223

vœux anarchiques et des attentats régicides sortissent in-
cessamment d'une société abandonnée a de telles excita-
tions !

   M. Thiers s'était montré plus vivement blessé que Louis-
Philippe Jui-méme, de falFront que le cabinet autrichien
avait fait éprouver à sa dynastie ; et, pénétré de celle idée
que la monarchie de 1830 ne pouvait espérer aucun appui
réel en dehors de l'alliance anglaise, il s'occupait à regagner
insensiblement les bonnes grâces de lord Palmerston, en re-
prenant, sur les instances de M. Mendizabal, alors minisire
dirigeant en Espagne , les projets d'intervention auxquels il
avait naguère refusé son appui. Une partie de la Cour abon-
dait dans ce sens, et le duc d'Orléans y voyait l'occasion de
satisfaire un ressentiment personnel. Encouragé par une es-
pèce d'adhésion tacite de Louis-Philippe, M. Thiers réunit
plusieurs milliers de volontaires sur la frontière espagnole, et
le général Bugeaud se préparait à en prendre le comman-
dement, lorsque toutes ces dispositions échouèrent devant
la volonté formelle du roi, qui n'osa affronter le mécon-
tentement des puissances continentales. Les ministres durent
se retirer devant cet obstacle, el, le G septembre 1836, un
nouveau cabinet, composé de MM. Mole, président el mi-
nistre des affaires étrangères, Persil, de Gasparin, l'amiral
Rosamel, le général Bernard, Duchûtel el Martin du Nord,
avait pris possession des affaires.
   La Suisse était depuis quelque temps l'asile de réfugiés de
diverses nations, dont la présence el les menées inquiétaient
le gouvernement autrichien. Le cabinet de Vienne avait
pressé avec instance celui de Paris de solliciter leur expulsion,
cl la police secrète de Louîs-Philippe n'avait pas craint d'en-
voyer à Berne un agent provocateur appelé Conseil, pour
motiver par des instigations coupables l'emploi des mesures