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192                MONOGRAPHIE HISTORIQUE

elles induisent une fortification féodale plus importante qu'elle
n'était réellement.
   A ces fiefs du domaine privé des comtes de Savoie, il faut
ajouter celui d'Arloz, que la famille de ce nom n'a jamais
possédé ; Rossillon, l'une des plus anciennes et probablement
la première de leurs seigneuries dans le Bugey; Seyssel,
ville assise sur les deux rives du Rhône, laquelle n'a jamais
été inféodée, môme à titre d'apanage. Par lettres patentes de
Philibert Emmanuel, elle fut perpétuellement unie à la cou-
ronne ducale, privilège respecté, par la suite, lorsque les
habitants réclamèrent contre une inféodalion par le duc
Charles Emmanuel en faveur d'un Seyssel, marquis d'Aix-
les-Bains ; Saint-Rambert, siège du juge mage des princes
de Savoie, érigé en marquisat, l'an 1576, pour un prince
de Savoie, et dont le château fut démoli par le maréchal de
Biron, sous Henri IV.

                        PIERRE CHATEL.


   Dans cette revue des fiefs de la maison de Savoie dans le
Bugey, nous consacrons un chapitre spécial à Pierre-Châtel,
établissement religieux et militaire tout à la fois, sous l'an-
cien régime, et qui a conservé son importance comme forte-
resse nationale.
   Pierre-Châtel fut un fief médiat des comtes de Savoie,
jusqu'au temps où Amédée VI, le Comte Vert, y fonda une
chartreuse. La position en quelque sorte inexpugnable du
château sur un immense rocher, presque de tous côtés taillé
à pic et baigné par le Rhône, à l'ouverture de l'entrée prin-
cipale du Bugey du côté de la Savoie, n'a jamais permis qu'il
fut au pouvoir d'un vassal, et que, par une singulière ano-
 malie, il cessât d'être château-fort encore qu'il fut monas-
 tère. Au moyen-âge comme sous Napoléon, cette forteresse