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                       DV TEMPLE D'AUGUSTE.                                43

  ainsi que celui d'Ainay, élevé de dix pieds de plus qu'il
  ne l'était dans l'antiquité, et que par conséquent, si l'on
 veut bien ne pas confondre l'état où Lyon s'est trouvé après
  les siècles de barbarie avec ce qu'il avait été sous les Romains,
 on verra que MM. les antiquaires lyonnais ne méritent pas
 l'espèce de reproche que semble leur adresser l'auteur du
 Mémoire dans le premier paragraphe que nous avons
 cité (1).
     Quoique nous ayons combattu l'opinion de M. Auguste
 Bernard, nous ne rendons pas moins justice ù son érudition
 et à son mérite, comme archéologue. Nous devons lui
 savoir gré de ce que, en essayant de jeter quelques lu-
 mières sur un édifice si célèbre et si peu connu, il nous a
fourni l'occasion de faire nous-même quelques recherches
 à ce sujet par la nécessité où nous nous sommes trouvés de
combattre son opinion. Nous lui adressons, en conséquence,
les remercîmenls les plus sincères pour l'occasion qu'il nous
a fournie d'avoir étudié l'histoire de noire ville ; et nous
reconnaissons que si nous avons été assez heureux pour
lui opposer des preuves matérielles irrécusables, nous ne
devons cet avantage qu'à celui d'être sur les lieux, et
d'avoir pu ainsi nous procurer des matériaux qui lui étaient
inconnus.

    (1) Après avoir examiné la question de l'emplacement du leraple, nous
 pourrions encore signaler quelque chose qui a échappé à M. Auguste Ber-
 nard, au sujet de la position de Lugdunum, que, dès la deuxième ligne de
 son écrit, il prétend avoir été fondé sur la rive gauche de la Saône, taudis
qu'il n'y a qu'à jeter les yeux sur cette rivière'pour voir que c'est sur la
droite. Mais nous considérerons cela comme un lapsus calami ; l'auteur du
mémoire sait sans doute aussi bien que nous de quel côté est placé le co-
teau de Fourvières, Nous n'attacherons donc aucune importance à cette lé-
gère inexactitude, si pardonnable, quand on regarde les choses à 120 lieues
de dislance.