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44 DISSERTATION SUE L'EMPLACEMENT, ETC. En terminant, il nous reste un devoir a remplir, c'est celui de la reconnaissance envers un savant que nous avons eu le malheur de perdre il y a onze années, et qui, avec une patience incroyable et la plus infatigable persévérance, pendant plus de quarante ans, recueillit et mit eu note cha- cune des découvertes archéologiques faites dans nos murs, laissant ainsi à sa patrie par ce travail utile les documents les plus curieux et les plus instructifs pour ceux qui, à l'ave- nir, marchant sur ses traces, voudront écrire l'histoire des premiers temps de notre cité. Artaud a rendu de grands services à l'archéologie. C'est à lui, c'est à ses notes nom- breuses que nous avons emprunté la plus grande partie des preuves matérielles sur lesquelles nous nous sommes appuyés pour combattre l'opinion de l'auteur du Mé- moire. Et si nous avons pu réussir à éveiller un instant l'intérêt sur cette question difficile, nous ne le devons qu'à celui dont la vie s'est passée dans l'étude de l'antiquité, et dont les jours se sont écoulés à interroger les monuments qui n'ont pas été sourds à sa voix, et l'ont récompensé de ses veilles en l'initiant aux mœurs et aux usages que les Ro- mains avaient apportés dans nos murs, ainsi qu'en le faisant en quelque sorte assister aux fêtes et aux spectacles que sa plume a su si savamment nous décrire (1). E. C. MARTW-DAUSSIGNY. (i) Voir sou ouvrage sur l'Autel d'Augusle.