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42 DISSERTATION SUR L'EMPLACEMENT En résumant ce que nous avons dit peut-être beaucoup trop longuement, nous rappellerons que nous avons établi qu'il nous est impossible d'adopter l'opinion de M. Aug. Bernard ; que d'après le témoignage de Strabon, et plus encore d'après celui des monuments épigraphiques que nous possé- dons, le temple était au confluent, et que le confluent étant à Ainay, le temple ne pouvait être qu'à Ainay; 2° que le quartier d'Alhanacum, bien loin d'être trop marécageux comme il le pense, était au contraire couvert d'édifices somp- tueux ; 3° que le nom antique d'Alhanacum (Ainay), pourrait bien venir du mot AOxvxroi immortels, en l'honneur des Césars qui y étaient adorés comme tels ; 4-° que le reste de la plaine, au lieu d'être inhabité et sans aucun établissement, montre au contraire un grand nombre de vestiges d'habita- tions sur presque tous les points; 5° que les quartiers Si- Pierre et St-Nizier ne faisaient point partie de la terre ferme comme il le croit, mais n'étaient au contraire qu'une île sé- parée de la colline par le canal des Terreaux ; 6° que les églises Saint-Pierre et Saint-Nizier n'ont pas pu être cons- truites sur les ruines du temple des empereurs, puisqu'elles le sont sur des cryples des premiers siècles, principale- ment celle de Saint-Nizier, élevée au lieu même où Saint- Pothin avait établi son premier oratoire au II e siècle ; 7° que la découverte du port, sous la place du Plâtre, et de la voie romaine, sous la rue Mercière, explique celle du grand nombre de monuments épigraphiques trouvés dans le quartier Saint-Pierre; 8° que l'établissement d'un pont sur l'emplacement où était celui du Change, n'avait point, comme le pense M. Aug. Bernard, été construit par rapport au temple d'Auguste, mais pour servir de communication entre Lugdunum et les habitations situées sur la rive gau- che de la Saône, dans le voisinage du grand canal des Terreaux ; 9° que le terrain du quartier Saint-Pierre est