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                                         SUR CHALAMONT.                                      359

   La preuve que les seigneurs de Ghalamont exerçaient une
pleine puissance souveraine, ressort suffisamment des dona-
tions faites par eux, dans le XIIe siècle, soit au doyenne de
Montberthoud, soit à l'abbaye de La Chassagne (1).
   Il y a lieu de penser qu'en ce temps-là, Ghalamont
comptait parmi les principales cités de nos pays. C'est
ce que semble indiquer un fait bien simple par lui-même,
mais pourtant assez significatif, qui ressort d'une charte de
l'époque.

tomba sous le pouvoir des rois de Provence de 855 à 933 , — sous le pouvoir ensuite des rois
d'Arles de o,33 à i o 3 3 , — et enfin , en io33 , sous le pouvoir des empereurs d'Allemagne , par
l'effet du traité de io3*2 , d'après lequel Rodolphe III conféra le royaume d'Arles a Conrad le
Salique , qui avait été couronné en 1037, empereur d'Occident.
  Aussitôt après la mort de Charlemagne , arrivée en 8 r 4 , on vit bientôt, avec la dissolution
du principe d'unité, le lien social commencer à perdre de sa force.
  L'offre faite àBoson , en 8O7 , par les seigneurs , d'accepter la couronne qu'ils lui offraient ,
est un des faits les plus éclatants de l'histoire pour attester la puissance des seigneurs à cette
époque, De là à se déclarer bientôt souverains eux-mêmes , il n'y avait qu'un pas. La Dombes
faisait partie du royaume que s'était créé B o s o n , e t q u î comprenait, la Provence proprement
dite , les comtés de Lyon et de Vienne , ceux de Maçon et de Chatons , les pays qui depuis
formèrent la Franche-Comté et la Savoie , et enfin deux diocèses do la rive occidentale du
Rhône, celui de Viviers et celui d'Uzès.
  Sous les rois d'Arles, l'autorité parut se raffermir, pendant quelque temps , dans nos pays ,
par la nécessité de se défendre contre les Hongres et contre les Sarrasins, comme aussi par
quelques lois fort sages de Conrad-le-Pacifîque, Mais l'indolence de son successeur, Rodol-
phe I I I , laissa se développer et régner une grande anarchie au milieu de laquelle , dans nos
contrées , germa l'indépendance des seigneurs, dont plusieurs constituèrent, sous le règne
suivant de Conrad-le-Salîque, de petites souverainetés héréditaires sous la mouvance d'abord
de l'empire d'Allemagne, mouvance dont ils s'affranchirent         ensuite. Telle fut l'origine de
la puissance des sires de Baugé, de Villars, de Beaujeu, de Thoyre, de Coligny, ainsi que des
seigneurs de Châtillon, des Enchaînés de Montmerle, de Chalamont, etc.
  (1} En n 4 9 j Hugues de Chalamont donna au doyenné de Montberthoud , qui dépendait
de Cluny , tout ce qu'il possédait , justement ou injustement, à L u r c y . — V , BIBLIOTHECA
SEBUSIANA, cent. 11, c. X L I I I .

  En 1232, Humbert V, sire de Beaujeu, confirma àl'Abbaye de La Chassagne tout ce qu'Al-
!ard, Guillaume et Etienne de Chalamont avaient donné à cette Abbaye. V. BIBLIOTHECA SEBU-
SIANA.-LATEYSSONIÈIÎE, p.         182.
   On ne voit figurer dans aucune guerre du moyen-âge la famille de Ghalamont, dont le nom
n'a été sauvé de l'oubli que par ses dons à l'Eglise.
  E n J 3 8 3 , la fille unique de Guillaume Chalamont , seigneur de Meximieux, apporta cette
seigneurie, en dot à Jean Maréchal. Ainsi s'éteignit l'ancienne famille de Chalamont. —Y. ï.a-
teyssonnicre. t. 4- !»• 4^-