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360 NOTICE HISTORIQUE
L'archevêque de Lyon Héraclius, légat du pape et abbé de
Saint-Just, donna, en 1160, aux religieux de Charissieu, en
Dauphiné, les dîmes des biens qu'ils feraient valoir, et qu'ils
cultiveraient par leurs mains, à la manière des laboureurs,
dans la paroisse de Villars, à la charge de payer à l'église
de Saint-Just le cens et servis de deux septiers de seigle, A LA
MESURE DE CHALAMONT, par chaque joug de bœuf.
« Cettle charte, dit M. Aubret, nous fait voir que la ville
ou seigneurie de Chalamont était déjà considérable en ce
temps-là , puisqu'on stipule que les deux septiers de seigle
seraient payables plutôt à cette mesure qu'à celle de Villars
où les fonds étaient situés. »
l III. — XIII e SIÈCLE.
SOUVERAINETÉ DES SIRES DE liEAUJEU SUR CHALAMONT.
En 1212, Allard de Chalamont fit cession de sa seigneurie
à Guichard IV de Beaujeu, moyennant mille sous forts (1).
( r ) On lit dans l'histoire manuscrite d'Aubret , sur la Dombes : « AUard de Chalamont
donna en gage ou vendit, en 121 a, le château de Chalamont à Guichard de Beaujeu pour mille
sols forts, sous les conditions spécifiées dans rengagement. Cette vente ou engagement est
cité dans l'inventaire des titres du Beaujolais , liasse CHALAMONT. Mais l'ayant voulu lire en
1710 que S. A. S. m'ordonna de voir quelques titres qui lui étaient nécessaires , ce titre qui
était le premier d'une liasse , et par là le plus exposé a. se perdre , ne s'y trouva plus , ce qui
fait que je ne puis rien dire de plus que l'inventaire en apprend. »
Le sou fort dont il s'agit ici est celui de Lyon, qui était sr.mblable à celui de France, dont le
sou, à cette époque, était d'argent fin et pesait un gros 10 grains 5[8 de grain. Le marc d'ar-
gent valait 4o sols Parisis et 5o sols Tournois. Le marc était composé de 8 onces.
E n t a 8 5 , une ordonnance de Philippe-lc-Hardi statua que le chancelier de France , étant Ã
Paris, aurait un sol par jour pour toutes choses. Cette année 1280 , le prix du marc d'argent
était de 55 sols 6 deniers.
Ces rapprochements peuvent mieux que tous les calculs hypothétiques auxquels on pour-