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358 NOTICE HISTORIQUE
l'un et l'autre dans une pensée commune qui les fit monter
ensemble vers le ciel.
I II.—DU IXe AU XIII e SIÈCLE.
SOUVERAINETÉ DE LA FAMILLE DE CHALAMONT.
Suivant M. Aubret, dont l'autorité est assurément fort
grande entre ceux qui ont écrit sur notre pays de Dombes, dès
le IX e siècle, Clialamont aurait appartenu aux sires de
Beaujeu, et les seigneurs du nom de Ghalamont, qui ont long-
temps possédé cette seigneurie, n'auraient été que de simples
châtelains féodaux, qui devaient obéissance aux princes du
Beaujolais, du moins dans ce qui pouvait regarder la défense
commune (1).
Nous ne partageons point cette opinion.
Comme la plupart des autres historiens de notre contrée (2),
nous croyons que Clialamont avait ses seigneurs particuliers,
qui y établirent leur souveraineté vers le commencement du
onzième siècle ; à peu près vers le temps de Conrad le Salique,
sous lequel on vit notre déparlement se partager entre un
grand nombre de seigneurs indépendants les uns des autres,
« roitelets, comme le dit Guichenon, qui, éloignés de la do-
mination des empereurs, y seigneuriaient absolument, et la
plupart comme des souverains (3). »
( i ) M. Auguste Bernard, de Montbrîson, un de ces hommes qui savent fouiller aux sources
des choses, a publié une notice sur les Sires de Beaujeu, dans laquelle il prouve très-bien que
te Beaujolais ne date que de la fin du dixième ou du commencement du onzième siècle.
(a) « Les seigneurs de Clialamont, dit M. Latevssonnièrc, étaient aussi indépendants chez
eux que les Sires de Villars , de Beaujeu et autres v.—RECHEIICHES luSTOniQUES suu LE DÉ-
PARTEMENT DE 1,'AlN. t. a, p. 8o et 170.
(") Apres la mort de liOthaive i 9 ' , fils de Charles-le -Chauve, qui eut lieu en 855, la Dombes