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                                    SUR CHALAMONT.                                         357

 par la fondation du diocèse de Saint-Claude. Car, je ne m'occu-
 perai pas de la création momentanée du diocèse de Bourg,
 œuvre éphémère , née de la politique, et que la politique
 emporta bientôt.
    Pour expliquer l'origine de Chalamont, je n'ose m'arrôter
 ici à une source à laquelle cependant on va souvent puiser
 pour étudier l'origine d'un lieu : aux racines étymologiques de
son nom. On risque tant de s'égarer au milieu de toutes ces
déductions de syllabes et de mots, pour lesquels l'esprit fait
presque toujours plus de frais que la vérité! Je passerai
donc sous silence l'étymologie fort accréditée, je ne l'ignore
point, de Scalœ mons, Monl-de-1'Ëchelle, d'où l'on fait
en général dériver le nom de Chalamont ; ce qui, je
l'avoue, ne me paraît pas répondre suffisamment à une
idée digne de donner naissance au nom d'un pays.
    Que s'il fallait absolument recourir à quelque allusion sem-
blable, je préférerais celle qui naît en quelque sorte tout
simplement d'elle-même du mot Chalamont, tel qu'il fut
créé à son origine dans la langue latine, et tel aussi que nous
le retrouvons dans les anciens titres et les anciens auteurs,
Calomons, ou Cœlomons, comme nous le lisons dans la plupart
d'entr'eux (1), c'est-à-dire Mont-au-Ciel, mont qui s'élève
vers le ciel; mots qui semblent énergiquement entraîner avec
eux leur explication toute naturelle, surtout si l'on se reporte
au château et à la ville, jadis assis tous deux sur le sommet delà
montagne, et si l'on se rappelleensuite que sur le même sommet
se trouvait également l'antique chapelle dédiée à Notre-Dame
de l'Assomption ; comme si l'on eût voulu symboliquement
réunir le nom et le saint patronage du pays, en les confondant

  ( i ) DE LA MURE , dans     son   POUILLÉ , ou CATALOGUE DES BÉNÉFICES DU DIOCÈSE DE
LYON (1671), d i t , en parlant de l'Archiprètré ou de l'église de Chalamont: IN ARCIIIPRES-
BYTËKATU COELOMONTIS                E C C L . CAPELL/K COELOMONTIS. — CŒLOMONS était sans
doute le mot originaire dont les copistes ont fait CALOMONS ; erreur facile à concevoir.