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340                    BDLLKTIN      BIBLIOGKAPHIQOE.

irrépable ; personne ne la regrette plus vivement que celui qui entreprend
d'y suppléer.
  « Le P. Berlliier n'était pas encore descendu dans la tombe, qu'un de ses
anciens confrères pensait à poursuivre son œuvre. En 1780, des imprimeurs
de Nimes proposèrent au P. Le Pointe de continuer            l'Histoire   de   l'Eglise
gallicane, dont ils voulaient publier une nouvelle édition. Le P. Le Pointe re-
doutait la comparaison qu'on     pourrait faire de son travail avec celui des
Longueval et des Berlhier; mais, pressé par de continuelles sollicitations, il
dressa sur ce projet un mémoire, que M. Puységur, alors évéque de Car-
cassonne, remit au cardinal de La Rochefoucauld, président de l'assemblée
générale. Le cardinal devait le communiquer aux députés du clergé; mais
M. l'archevêque d'Arles, à qui le P. Le Pointe avait exposé son projet, l'en-
gagea à ne pas l'exécuter, et s'opposa à la lecture du mémoire. L'illustre
prélat craignait que la gloire du clergé français ne fût compromise dans le récit
des querelles de Louis XIV avec Innocent XL Le P. Le Pointe abandonna
sou projet.
  Les imprimeurs de Nîmes se contentèrent de réimprimer (1782) en deux
formats, in-S° et i n - 1 2 , l'Histoire de l'Église gallicane ; mais personne ne se
présenta plus pour la poursuivre. Le Corps qu'illustrèrent        les quatre histo-
riens dont on vient de parle)'; avait droit à leur hérilage. Le nouveau continua-
teur cependant n'aurait point pensé à le recueillir, s'il n'avait pas dû s'in -
clbier devant une volonté, qu'il est accoutumé à respecter. Secondé d'ailleurs
par des amis officieux et versés dans ces matières, il n'a point reculé devant
une tâche qui l'aurait effrayé dans l'isolement.     II l'a donc entreprise      avec
confiance et dévouement, et il offre aujourd'hui au public le résultat de ses
efforts, dans le XIX e volume de l'Histoire    de l'Église   gallicane. 11 ne vient
point, selon la coutume, le recommander aux l e c t e u r s ; il n'a, ni à le louer,
ni à l'excuser. C'est au public à le juger. Il ajoutera seulement quelques
explications, que l'ouvrage     ne donne pas et qu'on a droit de demander
à un 3uteur.
   « Le P. Longueval, en travaillant sur le plan        qu'il avait conçu,     l'avait
imposé à ses successeurs ; le dernier continuateur a dû le suivre. « On y
trouvera (dans cet ouvrage), disait-il, l'établissement du christianisme dans
les Gaules, les actes des martyrs qui y ont souffert, la fondation des diverses
églises, la succession de ceux de leurs évéques qui méritent d'être connus
par quelque endroit, une notice de tous les conciles des Gaules, les différents
usages de la discipline, la fondation des chapitres et des monastères les plus
célèbres, l'établissement des ordres religieux, l'abrégé de la vie des saints et
des plus grands hommes qui ont illustré l'Église de France, l'histoire des