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300                    CHEMIN DE FER

voyageurs. Celte opinion s'est fondée sur l'exemple de ce
qui a lieu sur les chemins de fer construits aux environs
de Paris. Mais ces chemins, établis sur de courtes distances
et destinés en quelque sorte à un service de luxe, forment
une catégorie spéciale tout à fait distincte des chemins des-
tinés au service général d'un voilurage circulant d'un bout à
l'autre du pays. Ces derniers sont appelés à un service d'u-
tilité publique ; ils favorisent le mouvement général du com-
merce et le développemunt des industries. Ils ne sont pas
seulement animés par des curieux ou par des touristes traî-
nant après eux leurs bagages -, ils transportent aussi les né-
gociants courant visiter les marchés éloignés, ils conduisent
les matières premières à la portée des centres manufactu-
riers, ils emportent et éparpillent les produits que les in-
dustries nationales livrent à la consommation ou exportent
au loin. Ces chemins doivent donc à la fois pourvoir au
transport des personnes et au transport des choses. Cette né-
cessité soumet l'organisation de leur service à des règles spé-
ciales qu'il importe de prévoir et d'apprécier.
   Les personnes veulent voyager plus vite que les marchan-
dises; un accident, pendant un trajet sur chemin de fer, est
infiniment plus dangereux par une plus grande vitesse que
par une vitesse moindre ; enfin, il est plus facile de pré-
venir un accident, ou d'y remédier pendant le jour que
pendant la nuit. Ces vérités sont incontestables : il résulle
de leur application que le transport des personnes devant
courir à raison de 10 lieues à l'heure, peut être fait seu-
lement pendant le jour, tandis que les marchandises qui circu-
lent à une vitesse de quatre lieues seulement par heure, peu-
vent voyager pendant la nuit. Il est d'ailleurs évident que,
sur un chemin animé par une nombreuse circulation, il se-
rait imprudent d'intercaler des convois de marchandises en-
tre des convois de voyageurs. Quelque fut le rapprochement