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220 M. GUY-MARIE DEPLACE. chargea d'écrire la Lettre de Jean Barbier, impliqué dans la conspiration du 8 juin 1817, à M. Charrier-Sainneville ; Lyon, Brunet 1818, in-8° de 62 pages, signée au verso du titre par Barbier. Ceci est un simple Mémoire par le- quel M. Déplace combattait les accusations que l'ancien lieutenant de police, à Lyon, avait formulées contre Barhier dans un Compte-Rendu des événements qui s'étaient passés dans cette ville, depuis l'ordonnance royale du 5 septembre 1816, jusqu'à la fin d'octobre de l'année 1817. M. Déplace passe pour être l'auteur des Mémoires sur la guerre de la Vendée en 1815, par le général S. Canuel (Paris, Denlu, 1817, lvol. in-8°). La Lettre sur la tolérance de Genève, etc., adressée à M.***, membre du Conseil souverain, par M. Nachon, curé de Divonne (Lyon, Périsse 1823, iu-8° de 126 pa- ges), était destinée à combattre un arrêté du Grand Con- seil en date du 20 juin 1823, qui défendait d'imprimer et de débiter un ouvrage intitulé : Considérations sur la Confrérie en l'honneur du Saint-Sacrement, et punissait les contreve- nants d'une amende qui pourrait s'élever à 2000 florins. La raison de cet arrêté, c'est que le livre de feu M. Vuarin, curé de Genève, devait, par l'exposé des doctrines catholiques sur les honneurs dus au Saint* Sacrement, s'opposer au bon ac- cord entre les deux religions. Mais comment se faisait-il que le protestantisme multipliât les écrits dans lesquels, pour con- tribuer sans doute à une parfaite harmonie, les catholiques étaient traités à 'Idolâtres, et le pape d'Antéchrist? Voilà une des considérations que M. Déplace fit valoir avec avantage. Il rappelait ces mots du célèbre philosophe d'Alembert: « On voit encore entre les deux portes de l'Hôtel-de-Ville de Genève, une inscription latine, en mémoire de l'abolition de la religion catholique. Le pape y est appelé VAntéchrist. Cette expression que le fanatisme de la liberté et de la nou-