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172                   FORTIFICATIONS DE LYON

des Empereurs. Entre les deux rivières l'Autel d'Auguste occupait
la place de l'église d'Ainay. Sur le coteau de St.-Sébastien, versant
de Saône, on remarquait la naumachie près du Jardin-des-Plantes
d'aujourd'hui, et, au bas du coteau de Fourvière, à peu près où est
aujourd'hui St-Jean, le temple d'Antonin qui pouvait servir de forte-
resse à cette partie de la ville.
   Cette cité romaine ne brilla que pendant les plus beaux jours de
l'empire. 11 est donc fort douteux qu'elle fut entourée de fortifica-
tions permanentes, puisqu'elle n'avait pas à redouter d'attaques
sérieuses. Brûlée d'abcrd sous le règne de Néron , cette ville fut
rudement maltraitée par Sévère, après la fameuse bataille que cet
empereur gagna sur Albin, son compétiteur, et qui fut livrée près
de Lyon.
   Pendant les deux derniers siècles de l'occupation romaine, les
empereurs sout successivement élevés et massacrés par les soldats,
et au milieu de cette anarchie militaire, Lugdunum sort à peine de
ses ruines, pour être anéantie de nouveau par les premiers barbares
qui envahissaient les Gaules.


                                  lil.

   400. — Ce fut au commencement du Ve siècle que les Bour-
guignons occupèrent ces contrées. Leur établissement ne devint
fixe, qu'après la défaite d'Attila, et Lyon fut la capitale de ce pre-
mier royaume de Bourgogne. La portion la plus considérable de la
ville était encore sur la rive droite de la Saône ; défendue au nord
parles rochers de Pierre-Scise, à l'est par la rivière, elle n'était
attaquable que par le plateau de Fourvière où étaient restés quel-
ques monuments romains, parmi lesquels se trouvait le Forum Tra-
janum qui ne s'écroula qu'en 840, et qui pouvait servir de citadelle.
   500. — La partie de la ville placée entre les deux rivières et dont
le centre était St.-Nizier, était plus facile à surprendre par le plateau
de la Croix-Rousse. Aussi voit-on, dès le VIe siècle, une ligne de
fortifications s'élever depuis le Rhône jusqu'à la Saône. Grégoire de
Tours rapporte qu'en 593, sous le règne de Gontran, dernier roi