page suivante »
A DlVKItSES Él'OOUES. 173 des Bourguignons, les eaux réunies des deux rivières s'élevèrent à une hauteur si prodigieuse, qu'elles abattirent cette ligne de mu- railles aux poiuls où elle touchait au Rhône et à la Saône. Nous verrons ces remparts subsister pendant tout le moyen-âge jusqu'à François 1er. Ce sont les seules fortifications dont on suive les traces certaines avant l'établissement de la féodalité dans ces con- trées. Elles limitaient la ville au nord, et ses fossés s'étendaient du pont Morand à l'extrémité de la place des Boucheries. IV. 600. — Après la chute du premier royaume de Bourgogue qui n'exista que pendant un siècle , Lyon rentra sous la domination des enfants de Clovis, et, pendant toute la durée de la première race de nos rois, cette ville ne put sortir de ses ruines. Ravagée d'abord par les Vandales (700), elle fut ensuite complètement rasée par les Sarrasins , qui achevèrent la destruction des monuments romains et de tous ceux que le christianisme avait faits sur les deux rives de la Saône (750). V. 800. — Sous Charlemagne, Lyon semble renaître de ses cendres, mais pour briller d'un éclat éphémère, car ses monastères et ses basiliques ne purent la préserver des bandes de pillards qui dévas- tèrent le pays sous les descendants du grand roi. 900. — A la fin de la seconde race, de petits états héréditaires se formèrent au centre de la France, et l'ancien royaume de Bour- gone ayant été divisé en deux duchés , Lyon fit partie de la Bour- gogne transjurane ; mais Bozon, qui en était duc, s'étant fait décla- rer roi après la mort do Louis le Bègue , Lyon devint une seconde fois la capitale de ce nouveau royaume de Bourgogne qui fit ensuite partie du royaume d'Arles, pour être enfin réuni à l'empire d'Alle- magne par le testament de Rodolphe III. 1000. — Le frère de Rodolphe, Burchard , alors archevêque de