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THÉÂTRES. 163 esprit pour s'attaquer à ce genre là , et même quand on est M. Scribe, on ne voltige pas toujours sans accident sur ce (il d'archal. La musique de la l'art du Diable ne manque pas de charme, mais elle n'a rien de bien saisissant el paraît pleine de réminiscences. Somme toute, dans ces deux premières représentations, l'ouvrage a été très froidement accueilli ; il est encore assez difficile de bien savoir à qui la faute, aux* auteurs ou aux acteurs ; nous ferons seulement une remarque dans ce petit drame si com- pliqué, où l'on aurait besoin d'un dialogue bien conduit pour expliquer les situations, il n'y a presque pas do dialogue, le chant a tout envahi, el les morceaux sont chantés de façon à ce que l'on ne distingue pas une syllabe, d'où il résulte que fort peu de spectateurs ont bien compris la pièce, ce qui n'aurait pas nui même à la musique. Espérons qui- le succès se dessinera mieux aux prochaines représenta- tions.