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\'i                     liliLISE   DE SAISI-JEAN.

 Elles couvrent toute la surface des voussures internes des trois
 portes, ainsi que les culs-de-Iampc placés à leurs côtés sous les
 pinacles qui en continuent le motif. Ici sont des anges jouant de
divers instruments, ou de saints personnages jetés sur des fonds
 de feuillage ou de fleurs. « Dans les embrasures on voit représentes
à gauche d'abord, les histoires de saint Fierru et de saint Jean l'é-
 vangéliste ; au milieu, les premiers événements du monde naissant
avec un zodiaque ; à la porte droite les deux testaments sont mis
 en opposition. Il y a aussi des légendes; entr'autres celle d'un
homme qui se vend au démon par l'entremise d'un juif, aussi bien
que la fameuse histoire de ce diacre d'Adane auquel la Sainte-Vierge
fit restituer une ccdule qui le livrait à l'ennemi du genre humain.
Pour en saisir le sens, il faut suivre l'ordre horizontal, sans perdre
de vue qu'ici comme dans les sculptures hiéroglyphiques, l'espace
afait resserrer ou étendre le sujet (1). » Quelques-uns des bas-reliefs
ont été martelés il y a peu d'années à cause de la crudité de leurs
scènes, et il est inutile de dire que la plupart des figures saillantes
placées à la portée de la main avaient été mutilées en 15C2 par les
huguenots. On remarque sur toute l'étendue de cette portion de la
 açade une incroyable quantité de très petits créneaux d'ornements ;
les culs-de-lampe en sont décorés en guise de balustrades, et ils se
trouvent jusque dans la partie correspondante do la façade à l'inté-
rieur de la nef. M. Mérimée a observé que les figures des bas-reliefs
représentant des militaires sout toutes vêtues de cottes de mailles et
non pas d'armures forgées; on avait pourtant adopté, presque gé-
néralement, ce harnais au commencement du XIVe siècle (2). C'est
là un grand argument en faveur des personnes qui attribuent la
construction do la partie inférieure de la façade à la fin du XIII e
siècle, ou aux premières années du XIV e . Une raison plus probante
encore, c'est la pureté des frontons et des détails de ce soubasse-
ment, la forme des cartouches contenant les bas -reliefs, et l'élégance


  (i) L'abbé Jacques, L'dylise primaliale de Saint-Jean et son Chapitre,
pag. 2 5.
  (.>.) 1'. Mérimée, Notes d'un Voyage dans le Midi de la France, i^B> i -




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