Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                        ÉGLISE 1)F. SAINT-JEAN.                      1")

primitive de la galerie ogivique simulée qui règne au dessous de la
première balustrade.
     Ici le caractère de l'édifice change tout-à-coup, et le reste do la
 façade jusqu'au sommet est inconteslablement l'œuvre du XVe siècle.
 Les artistes du règne de Louis XI se conformèrent, il est vrai, au
 plan primitif pour l'ordonnance générale, mais pour les détails ils
 suivirent le goût de leur époque. Saint-Jean ne les inspira point, car
 le second étage semble pauvre, sans originalité, lorsqu'on le com-
 pare au rcz de-chaussée. Il se compose d'un corps de mur en re-
 traite sur le premier; de même que celui-ci, il a peu de ressauts dans
 l'élévation et de saillie dans le plan. Le centre est occupé par uno
 grande et belle rosace, comme le XVe siècle savait si bien les faire,
flanquée à droite et à gauche par des groupes de niches à culs-de-
 lampo et pinacles; l'un d'eux renferme le cadran de l'horloge. A cette
hauteur règne une seconde balustrade de quatre feuilles avec clo-
chetons. Le tout est couronné par un grand fronton aigu orné do
choux et percé d'une baie ouvragée à meneaux accostée de statues.
M. J. Bard a signalé une maladresse insigne dans cette ouverture à
travers laquelle on voit le ciel. Elle devait donner do la lumière
dans les combles de l'église, suivant l'usage adopté dans le nord ;
mais la tuile creuse dont les édifices du midi sont couverts, rendait
inutile la saillie de la pyramide, puisqu'elle permettait de no donner
à la toiture qu'une très faible inclinaison. Ce mur de pignon qui n'est
soutenu que par son poids est donc un non-sens. A ses côlés s'élè-
 vent deux tours carrées avec tourelles polygonales percées de fenêtres
ogiviques à meneaux flamboyants et surmonlées de balustrades à
jours avec clochetons. L'église possède ainsi quatre tours de deux
galbes différents.
   Les tympans vides aujourd'hui des deux portails des bas côtés
étaient sans doute ornés autrefois; celui du milieu renferme un in-
digne plâtras honoré du nom de bas-relief, qui est censé représenter
la prédication de saint Jean-Baptiste. La foule de ses auditeurs so
compose de cinq personnes ; cette merveille d'incapacité et do
mauvais goût est pourtant signée ; elle n'est pas de Chinard, comme
Fa cru Mî$ard, mais de Maurice Gallin ; et les regrets que l'on