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moins vous découvrirez peut-être dans le résumé que je vais
faire une partie de ce que vous désirez connaître ; vous
verrez par exemple que le gouvernement municipal de Lyon
ne date pas seulement du XIIIe siècle, puisque déjà, dans
un acte de 1208, l'archevêque promet de garder la liberté
(bonam libertalem) de la ville, et ses bonnes coutumes écrites
ou non écrites.
   El d'abord je vous ferai remarquer que le nom de cinquan-
taine donné au premier conseil communal connu de Lyon,
prouve suffisamment, à mon avis, que ce conseil n'était composé
ni de quarante, ni de soixante, ni de soixante-quatorze per-
sonnes. Quant aux prétendus changements que cette institution
aurait subis, selon quelques auteurs, dans le cours du XIIIe
siècle, je n'y crois pas, et je pense que Terreur des historiens
provient de ce que les élections à ce conseil n'étaient pas an-
nuelles, comme elles le furent plus tard, et qu'on nommait
suivant les besoins, et à des époques irrégulières, douze, seize,
deux conseillers pour compléter le nombre de cinquante.
D'où je conclus que l'élection de ces magistrats était viagère, et

à étudier. Mais pour aller puiser à loules ces sources, quelle dépense de
temps et de patience ! il faudrait les loisirs du moine cherchant à se dis-
traire des ennuis du cloître par l'érudition. Rien que pour compulser les
registres consulaires de 1610 à 1790, l'auteur de ces notes a employé
quotidiennement plusieurs heures pendant plus d'une année. Un pareil tra-
vail ne peut être celui d'un homme seul. Aujourd'hui chaque dépôt est en
général remis à la garde d'un archiviste instruit et laborieux. Mais ce n'est
pas encore assez que, dans chacun de ces dépôts, il soit fait isolément une
classification et un répertoire ; il serait à désirer que les divers conservateurs
fussent réunis en commission pour faire un travail de rapprochement et de
centralisation de ces documents épars. Parlerai-je du nombre considérable de
pièces qui sont entre les mains des particuliers ? On réussirait au moins,
pour un certain nombre, à les faire réintégrer dans les dépôts publics, en ori-
ginaux ou en copies authentiques.
                                                              .T.   MORIN.