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du progrès «pie d'autre part on se lue à établir. Si un pays, d'après sa configu-
ration géographique, doit être tel ou tel, et nécessairement     et toujours,   à quoi
bon, par exemple, porter les lumières et l'Evangile dans les forêts du sauvage,
ou dans les îles lointaines ?
  M . Charles Stoffels, eu signalant avec un esprit élevé el vraiment ami de
toute liberté, ce qu'il y a de funeste dans les doetrincs de beaucoup de savants
et de philosophes, ne sert-il pas !a philosophie autant pour le moins que les
propagateurs de ces faux systèmes, qui égarent les générations et portent
l'enivrement de l'orgueil dans les intelligences?
                                                         F.-Z.    COLLOMBET.


    REVUE INDÉPENDANTE, DEUXIÈME ANNÉE. PARTS, RUE DES SAINTS-PÈRES, I(>.

  Nous appuyons hautement la pensée de fonder à Paris une nouvelle tri-
bune lilléraire en regard de celle qui s'attribuait une position peut-être trop
exclusive. Plusieurs des conditions d'existence de l'ancienne Revue en fer-
maient les portes à certains écrivains et à certaines idées qu'il importe de
voir se produire. La haute philosophie, les questions sociales n'y paraissaient
qu'à travers les transformations de la critique. Ces opinions trop franche-
ment professées en excluaient certaines plumes illustres; il faut cependant
qu'il y ait quelque part dans la presse périodique un recueil où La Mennais,
et Georges Sa ml et Pierre Leroux, el tous les libres penseurs développent
leurs idées sans entraves. La Revue Indepeîulantr,   ouverte à toutes les nuances
de l'opinion progressive, leur a fourni un organe par lequel ils se sont déjà fait
entendre brillamment. La merveilleuse poésie de George Sand y \ ienl ani-
mer les questions philosophiques, el reposer l'esprit eu même temps; elle y
poursuit le roman de Cousue'o, une de ses plus délicieuses créations, tour à
tour poème, histoire, biographie, étude esthétique, el toujours écrite de ce
style dont l'auteur de Lt'lia a seule le secret. Un Bulletin bibliographique
très étendu entre dans le plau de la Revue Indépendante; depuis longtemps
les compte-rendus d ' o u u a g e s dans la presse ne sont qu'une question de cama-
raderie; il faut pourtant qu'à ceux qui n'ont pas le temps de tout lire, et
qui veulent suivre le mouvement littéraire, une revue, car c'est là son pre-
mier but, donne une idée générale de tout ce qui s'écrit de quelque valeur
dans les sciences et dans l'art; c'est un avantage que présente à ses lecteurs
le nouveau recueil. Le succès a bien vite justifiée la pensée fondatrice, car
au bout d'un au la Revue a dû paraître deux fois chaque mois pour suffire au
développement que son importance croissante lui faisait un devoir de prendre.
Depuis son nouveau mode d'apparition, chaque numéro renferme une chro-
nique politique due à la plume d'un écrivain qui a déjà un nom respecta-