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    L'étude du tableau qui précède révèle d'autres faits non
 moins intéressants que ceux qui viennent d'être signalés.
   Les vins, les farines et les morues forment, en moyenne,
 66 pour cent du poids total des exportations que les colonies
 demandent chaque année à la France, en retour de leurs im-
 portations. Celte large participation de quatre articles spé-
ciaux dans le poids total des exportations pour les colonies, est
avanlageusea la fois aux industries françaises et à la navigation.
Les produits de l'industrie manufacturière sont, en général,
d'un prix élevé et d'un poids minime, tandis que les produits
de l'industrie agricole sont de peu de valeur et ont beaucoup
de poids. Par un heureux arrangement des faits, il se trouve
que les colonies ont également besoin des produits de l'une
et de l'auire de ces deux industries. De celle sorte, les p r o -
duits agricoles compensent le peu de poids des produits manu-
facturiers, et la navigation peut charger des marchandises
pour son retour, au lieu de voguer sur lesl, ce qui l'oblige-
rait à imputer sur le seul trajet des colonies en France le
coût total du voyage complet.
   Le poids des morues annuellement exportées pour les co-
lonies forme, eu moyenne, la dixième partie du produit de
cette branche importante de la grande pêche nationale. Ce
poids représente la moitié des exportations annuelles de ce
m ê m e produit. Les colonies françaises favorisent donc les
progrès de la grande pêche, en augmentant le nombre et l'im-
portance des marchés que cette industrie peut exploiter pour
réaliser le produit de ses opérations.
   Le mouvement annuel de l'exportation des vins français
pour les colonies mérite une attention particulière. Le chiffre
exprimant la quantité de celte exportation, pendant l'année
1832, représente une moyenne annuelle à peu près exacte.
Il s'en est fallu de 2,400,000 litres que le chiffre de celte
même exportation pour l'année 1840 ait atteint celui de l'an-
née 1832 ; c'est une diminution comparative de 18 pour c e n t ,
et pourtant l'exportation générale des vins français s'est main-