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i)le tendrait à faire naître des craintes sur la prospérité des
Colonies françaises. On reconnaît que ces craintes sont fon-
dées pour peu qu'on étudie les résumés statistiques officiels
des marchandises importées ou exportées par le commerce
entre la France et ses Colonies.
   Le tableau suivant donne quelques exemples de ce mouve-
ment commercial (I).

                     IMPORTATIONS frÉCIALES    EXPORTATIONS     SPÉCIALES
          ANNÉES.              DES                        DE
                      COLONIES EN FRANCE.      FRANCE   AIJi   COLONIES.




           1823       42,400,000 fr.    «      43,800,000 fr.        »
           1828       82,G00,000               51,700,000            »
           isr>2      57,900,000               51,000,000            »
           1854       49,200,000               42,100,000
           1836       49,400,000               47,200,000            »
           1810       54,300,000               49,800,000


   Les chiffres de ce tableau ne sont pas moins expressifs que
ceux du tableau précédent. Ils démontrent que le commerce
spécial des colonies françaises avec leur métropole est resté à
peu près stationnaire pendant ces dernières années, malgré
l'extension considérable éprouvée par le commerce général de
la France, durant cette môme période de temps. Si l'on a p -
profondissait l'élude du mouvement du commerce colonial,
on arriverait probablement à reconnaître que ce commerce
périclite et décroît. Les plaintes incessantes que les colons
font entendre sur la situation critique de leurs industries don-
nent lieu de croire que, depuis plusieurs années, ils ont
éprouvé des perles désastreuses ; de nombreux témoignages
et des renseignements officiels tendent à démontrer que ces
plaintes sont fondées. Ainsi, d'une part, l'appréciation la


  (i) Les documents cités dans cet écrit, relativement aux colonies françaises,
comprennent, pour la plupart, seulement les chiffres statistiques relatifs aux
quatre colonies sucriéres, la Guadeloupe, la Martinique, Cayenne et Bourbon.