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159 i)le tendrait à faire naître des craintes sur la prospérité des Colonies françaises. On reconnaît que ces craintes sont fon- dées pour peu qu'on étudie les résumés statistiques officiels des marchandises importées ou exportées par le commerce entre la France et ses Colonies. Le tableau suivant donne quelques exemples de ce mouve- ment commercial (I). IMPORTATIONS frÉCIALES EXPORTATIONS SPÉCIALES ANNÉES. DES DE COLONIES EN FRANCE. FRANCE AIJi COLONIES. 1823 42,400,000 fr. « 43,800,000 fr. » 1828 82,G00,000 51,700,000 » isr>2 57,900,000 51,000,000 » 1854 49,200,000 42,100,000 1836 49,400,000 47,200,000 » 1810 54,300,000 49,800,000 Les chiffres de ce tableau ne sont pas moins expressifs que ceux du tableau précédent. Ils démontrent que le commerce spécial des colonies françaises avec leur métropole est resté à peu près stationnaire pendant ces dernières années, malgré l'extension considérable éprouvée par le commerce général de la France, durant cette môme période de temps. Si l'on a p - profondissait l'élude du mouvement du commerce colonial, on arriverait probablement à reconnaître que ce commerce périclite et décroît. Les plaintes incessantes que les colons font entendre sur la situation critique de leurs industries don- nent lieu de croire que, depuis plusieurs années, ils ont éprouvé des perles désastreuses ; de nombreux témoignages et des renseignements officiels tendent à démontrer que ces plaintes sont fondées. Ainsi, d'une part, l'appréciation la (i) Les documents cités dans cet écrit, relativement aux colonies françaises, comprennent, pour la plupart, seulement les chiffres statistiques relatifs aux quatre colonies sucriéres, la Guadeloupe, la Martinique, Cayenne et Bourbon.