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sions décorées du lilie pompeux de Colonies françaises!...
Ce n'est pas ici le lieu de rechercher par quelle fatalité les
possessions coloniales de la France sont restées aussi peu
nombreuses et aussi peu importantes ; celle investigation nous
entraînerait trop loin. Pour éclairer la grave question qui nous
occupe, il suffisait de constater l'immense différence existant
entre la valeur des colonies anglaises et la valeur des colonies
que possède la France. Examinons maintenant dans quelle
situation se trouvent les relations commerciales de la France
avec ses colonies, et quel est le développement de la naviga-
lion employée à ce service spécial. Nous pourrons ainsi r e -
connaître si, à défaut d'avoir augmenté le nombre de ses co-
lonies, la France a su du moins lirer le meilleur parti possible
de celles qu'il lui a été permis de conserver.
Voici d'abord un tableau présentant le mouvement général,
entrée et sortie, de la navigalion coloniale pendant les quinze
dernières années.
ANNÉES. r.ATIUESTS. TONNAGE. ÉQUIPAGES.
T M
1824 886 201,000 12,323
1828 9S5 236,000 15,576
1850 854 200,000 11,893
1834 869 221,000 »
1836 854 218,000 «
1839 » 193,000 »
1840 786 175,090 10,302
Ce tableau n'a pas besoin de commentaires. Il donne la
preuve que, depuis quinze années, Ses relations commerciales
de la France avec ses colonies n'ont pu réussir à imprimer
quelque développement à la marine marchande nationale. Le
mouvement de cetle navigation spéciale , pendant l'année
1840, est bien inférieur à celui effectué pendant l'année 1824.
Tel est le résultat auquel la France est arrivée après quinze
années de paix et de prospérité commerciale ! Ce fait déplora-