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débuts toujours incertains et timorés, et rarement productifs
en bénéfices ; mais, à mesure que l'industrie ainsi protégée
se développe et se fortifie, les primes protectrices doivent
diminuer, pour cesser entièrement lorsque leur secours n'est
plus indispensablement nécessaire. Ce principe sage et ra-
tionnel a été observé en France, pendant ces dernières an-
nées, pour la fixation des primes destinées à encourager la
navigation employée aux grandes pêches. Avant 1830 celle
navigation languissait en France. Soit prévention, soit inex-
périence, soit timidité, les armateurs négligeaient celte im-
portante exploitation. Des dispositions légales calculées avec
intelligence ont ranimé celle branche importante de noire
navigation réservée.
   Dans l'année 1829, la France employait seulement neuf
 bâtiments à la pêche de la baleine. Une ordonnance royale
 du 9 décembre de celte même année accorda aux navires
 français, qui seraient dès ce moment employés à celle pêche,
 une prime de 90 francs par tonneau, payable au moment du
 départ, et promit une prime égale payable au retour. Celte
excellente disposition produisit immédiatement d'heureux
effets. Dès l'année suivante, les armements destinés à la pê-
che de la baleine furent au nombre de 15. Cette impulsion
favorable continua son influence à tel point que, dès le 22
avril 1832 une loi nouvelle put déjà réduire considéra-
blement les primes accordées par la loi de 1829. Cette
réduction n'exerça aucun fâcheux effet sur le développe-
ment de l'exploitation de la pêche de la baleine. Le nom-
bre des bâtiments employés à celte pêche continua de
suivre un mouvement ascendant. Ce nombre s'éleva succes-
sivement à 25 bâtiments en 1832, à 32 bâtiments en 1833,
à 34 bâtiments en 1835; enfin, en 183(>, cette seule pêche
employait 36 bâtiments montés par 1183 marins dont
18 seulement n'étaient pas français. A cette époque, une loi
vint réduire encore les primes accordées à la pêche de la
baleine. Cet abaissement ne ralentit pas le développement,de