Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                 490
Elle proclame le bien-être matériel du plus grand nombre,
la sauve-garde de l'existence durable des sociétés. Le bien-
être des masses les rattache à la patrie ; un peuple qui ne
peut satisfaire ses besoins essentiels n'en a point, ou du moins
n'a aucun intérêt à la soutenir et en a souvent à la boule-
verser et à la détruire. C'est l'histoire des cataclysmes de toutes
les sociétés antiques où les masses abruties regardaient d'un
œil indifférent le chef intrépide qui venait saccager le sol qui
les avait vu naître.
   Arrivons à d'autres applications sociales des principes de
la physiologie de l'homme. Ici nous marcherons sur un terrain
brûlant, nous serons aux prises avec des difficultés sérieuses,
des préjugés enracinés, et, ce qui est pis que tout cela, nous
rencontrerons dans nos mœurs actuelles, dans les éléments de
notre état social, une opposition respectable contre laquelle
viendraient se briser les efforts des novateurs. Aussi ne doit-
on considérer ce qui va suivre, que comme l'expression de vues
qui ne peuvent s'accomplir que dans un avenir lointain, alors
que l'opinion générale y sera préparée. C'est le cas de dire
que la physiologie devance de beaucoup, par la somme des
vérités qu'elle contient dans son sein, la civilisation présente, et
que celle-ci, quoiqu'adhérant à demi aux vérités proclamées,
ne se sent pas le courage d'en faire l'application. Mais, répé-
tons-le une fois encore, il y aurait de la hardiesse à invoquer
cet égard l'intervention directe du législateur, il serait pré-
férable que les esprits, mieux éclairés sur leurs véritables
intérêts, se plaçassent d'eux-mêmes sous la juridiction natu-
relle des LOIS DE L PROPAGATION.
                      A
   Il serait donc à désirer, puisque la physiologie a démontré
empiriquement ce fait, savoir, que l'union matrimoniale entre
parents, est funeste au bien-être de l'espèce, que l'on com-
prît l'importance qu'il y aurait à éviter ces alliances. De
même que le grain, récolté dans un champ, n'y trouve pas