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les conditions d'une belle et féconde germination, ainsi l'es-
pèce humaine a besoin d'un sang nouveau pour produire de
robustes rejetons. Plus qu'un autre, je suis convaincu qu'il
est nécessaire d'étudier les forces spéciales de l'homme,
et de leur subordonner la physiologie des animaux, mais
je pense aussi que, sous le rapport des faits purement
organiques, elles offrent eiitre elles de grandes similitudes;
qu'on peut tirer, au sujet de la physiologie humaine, des in-
ductions légitimes de certains faits de la physiologie comparée,
faits qu'il nous est plus facile d'étudier, d'analyser sous toutes
leurs faces. Je pense donc que la physiologie vétérinaire peut
singulièrement éclairer la question qui nous occupe, et que déjà
elle l'a fait. Cette science utile, et qui, par son objet, est bien
dignede jouir d'uneplus haute considération, afait,pour ainsi
dire, toucher au doigt et à l'œil l'avantage qu'il y a, pour
les races animales, à les croiser, à rechercher de temps à
autre des étalons étrangers, dont la nouvelle énergie vitale
se transmette aux produits. Elle a vu ces derniers perdre peu
à peu leurs attributs primitifs de force et de puissance, se
réduire aux conditions d'espèces inférieures, lorsqu'on né-
gligeait de recourir à ces accouplements salutaires qui
renouvellent le sang et réparent les forces. Il faut convenir
que, sur ce point, la physiologie humaine est beaucoup moins
avancée que la physiologie comparée qui possède des principes
certains, presque invariables pour atteindre le but qu'elle se
propose dans le croisement des espèces animales. La physio-
logie de l'homme doit donc aller à la recherche de ces lois,
et c'est là un but digne des plus nobles efforts.
  Plusieurs médecins, dont le nom fait autorité dans la science,
n'ont point hésité à appeler l'attention du législateur sur les
lerribles effets, à l'égard de l'espèce, de certaines unions ma-
trimoniales permises par des institutions trop tolérantes. L'un
d'eux, doué d'un génie médical peu ordinaire, Pujol de Castres,