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 aux actes de sa vie sensitive, et dépasse les bornes prescrites
 aux facultés de son organisation. Ces dangers viennent as-
 saillir non seulement les forces corporelles, mais leurs chocs,
 rompant le système d'alliance de l'ame et du corps, énervent
 la tonicité de l'intellect et gâtent le cœur. Quel point d'appui
 solide de telles notions fourniraient-elles aux préceptes de la
 morale que l'ame rejette souvent parce qu'elle lui paraît trop
 spéculative !
    Ainsi, ce serait déjà un beau résultat obtenu que d'avoir
 imprimé dans l'ame des élèves cette vérité, savoir qu'ils n'ont
 pas de plus grand intérêt que de maintenir l'harmonie cons-
 tante entre leur principe moral et les justes exigences de leur
organisation. Mais là ne se borneraient point les bienfaits de
cet enseignement. Il les fixerait sur d'autres points, les amè-
nerait à comprendre la haute valeur des préceptes dont se rit
un tempérament de feu, et dont l'infraction est la cause de
graves périls. Ils seraient convaincus qu'ils ne doivent point
céder toujours à la perception organique prédominante, celle
qu'entraîne la modification des organes génitaux ; que lors-
que cette dernière n'est point réglée par la raison et surtout
par la morale, dans les actes qu'elle provoque, elle est la
principale source de tous les désordres moraux qui se mani-
festent à cette époque orageuse de la vie. La physiologie,
sous des aspects divers, donne la démonstration rigoureuse
de la nécessité des bonnes mœurs que le système d'éducation
actuelle établit avec tant de peine. Formé aux nobles leçons
d'une physiologie appliquée à sa nature spéciale, qui escorte-
rait les autres éléments de son éducation qui validerait les
préceptes de philosophie morale, l'élève craindrait sérieuse-
ment les jouissances précoces et immodérées; il redouterait
de se créer une existence resserrée par les calculs de l'é-
goïsme, de la composer de sensations et d'impressions qui
sont bornées, et serait, une fois pour toutes, bien convaincu