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déments sur lesquels il repose, des conditions réelles et
des nécessités de la société qu'il représente. Il ne peut y
avoir qu'un grand avantage à tout cela, quoique un ensei-
gnement scientifique et théorique donné dans l'intérieur
des écoles et limité à quelques milliers, tout au plus, d'au-
diteurs, ne paraisse guère capable de lutter activement
contre la presse périodique. Toutefois celle-ci ne peut
avoir et n'a pas la prétention de suppléer à un enseigne-
ment scientifique, pas plus que les corps d'avocats plai-
dant devant les tribunaux ne prétendraient rendre inutile
l'enseignement du droit civil. Autre est la théorie pure;
autre est la pratique.
   Si l'enseignement du droit public était organisé forte-
ment, d'une manière indépendante, il en naîtrait un corps
de doctrines qui domineraient par la force de la vérité
et la valeur morale de la science. Il serait le séminaire des
écrivains périodiques, comme la presse périodique est elle-
même une occupation digne des jeunes hommes qui aspi-
rent à une carrière active dans l'ordre politique. C'est de
cette façon que la science influerait sur le journalisme et
parviendrait, peut-être, à le modifier, tandis que la diffu-
sion des vraies théories parmi la jeunesse instruite, enlève-
rait au journalisme ignorant ou passionné, le crédit dont
il jouit encore, quoique je ne concède pas que ce crédit
s'élève jusqu'à séduire la l'aison publique. Cet enseigne-
ment serait avantageux précisément en ce qu'il n'aurait
qu'une puissance morale, car si au lieu de théories vraies et
de l'exposition sincère et libérale du régime de la charte
constitutionnelle, on nous imposait, dans les écoles, un
professorat étroit, mesquin, servile, il est certain que son
résultat serait nul, et que loin de balancer ou de modifier
la presse périodique, il lui fournirait la matière de nouveau^