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   Celui que l'on connaît sous le nom d'obélisque du Vati-
can, dont l'origine égyptienne ne saurait être non plus
contestée 5 il a 24 mètres de hauteur, et près de 3 mètres
de largeur à sa base, et fut enlevé d'Héliopolis par Caliguîa,
qui le fit ériger à Rome en l'honneur d'Auguste et de
Tibère; il serait trop long d'énumérer les autres obélis-
ques égyptiens que l'on voit sur les places de S!-Jean de
Latran, celui placé devant le Panthéon, celui dit de la
Minerve, sur la place de ce nom, celui du Mont-Quirinal
ou du mausolée d'Auguste, celui dit Salustiano, qui était
autrefois dans les jardins de Saluste et qui se trouve
aujourd'hui placé en face de l'église de la Trinité-des-
Monts, et enfin l'obélisque aussi égyptien, découvert de
nos jours dans les jardins Variani, et érigé sur la place du
Mont-Pincial, par ordre de Napoléon.
   La présence de tous ces obélisques égyptiens à Rome, et
dont l'origine est incontestable, qui existent encore après
une succession de siècles, les invasions réitérées, la prise
et le sac de cette ville par les Barbares, sont une preuve
manifeste de l'usage et du droit consacré par les Romains
vainqueurs et conquérants, de s'emparer des monuments
les plus remarquables chez les nations soumises, et de les
transporter chez eux, comme trophées, usage qu'ont aussi
conservé après eux les peuples modernes.
   C'est en vertu de ce droit de conquête, que les monoli-
thes en question furent transportés des bords du Nil à
Lyon, et que la colonie lyonnaise les reçut à la fois comme
un don précieux de la munificence des empereurs et com-
me un témoignage de la toute-puissance de leurs armes.
  Avant les Romains, les Grecs, peuple essentiellement
dominateur, s'étaient emparés aussi de tous les monuments
qu'ils avaient pu s'approprier, dans l'Asie Mineure, dans