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vous nous dire quel est ce jeune homme qui se fait appeler
Sparkins ?
   M. Flamwell était un de ces gentlemen qui se posent en ré-
pertoire général de la société, prétendant connaître tout le
monde et ne connaissant en réalité presque personne. A Oak-
Lodse , où les chroniques relatives au grand monde étaient
toujours curieusement recherchées et avidement écoutées,
Flamwell était traité en favori, parce que, connaissant celle
ridicule passion des Malderton, il la flattait sans réserve par
une profusion de récils apocryphes sur ce sujetde prédilection.
   — Hum ! cerlainement il serait extraordinaire que je ne
pusse satisfaire à votre demande, répondit Flamwell d'un
ton grave et d'un air d'extrême importance. Je ne connais pas
ce jeune homme sous le nom obscur que vous me citez ; mais
sans aucun doute je le connais. 11 est grand.
   — De moyenne taille, dit mis Thérésa.
   — Oui, de taille moyenne, mais plutôt grand que petit. Il
a de beaux cheveux noirs, ajouta Flamwell, hasardant har-
diment ce signalement hypothétique.
   — Oui, répondit vivement misss Thérésa.
   — Il a un nez retroussé ?
   — Won, dit miss Thérésa désappointée, il a un beau nez
aquilin.
  — Hum ! mais c'est bien aussi un nez aquilin que j'ai voulu
dire, répliqua Flamwell. En résumé, c'est un élégant jeune
homme.
  — Oh ! bien certainement.
  — Possédant les manières les plus distinguées.
   — Oui, c'est toul-à-fait cela, je vois que vous le connaissez
parfaitement, s'écria d'un air triomphantM. Malderton. Dites-
nous donc qui vous pensez il peut être ?
  — Hum ! d'après tout cela, dit Flamwell d'un air réfléchi et
rabaissant la voix jusqu'au ton le plus bas, voire M. Sparkins
a une singulière ressemblance avec le très honorable Àugustus-
Fitz-Edward-Filz-John-Fitz-Osborne, jeune lord du plus grand