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 galerie servait anciennement de chemins couverts pour tenir
 en communication le château de Miribel avec les fortifications
 de Lyon. Miribel fut, sans doute, élevée pour défendre Lyo»
 de toute surprise, soit du côté du plateau de la Bresse, soit
 aussi du côté du Rhône» Ce poste avancé, d'une assiette très
 forte, empêchait, de deux côtés, l'ennemi de s'approcher de
la place, et il lui devenait très difficile de faire le siège du
 château de Miribel et de la ville de Lyon qui se ravitaillaient
 mutuellement parles souterrains des bords du Rhône. Il était
à peu près impossible de couper ces voies avant de s'être rendu
maître de l'une ou de l'autre place. Les chemins couverts,
constamment sous terre, étaient au bord d'unfleuvetrès ra-
pide, et au pied de balmes très ardues. Dans les endroits plus
 à découvert, des tours ou des ouvrages extérieurs de défense
à murailles épaisses et crénelées permettaient à quelques ar-
chers de repousser toutes les attaques. Une armée étran-
gère ne pouvait donc arriver jusqu'à Lyon, par la Bresse,
qu'après avoir pris Miribel, chose qui n'était pas facile; au-
trement cette armée aurait été exposée à être elle-même as-
siégée si elle se fut hasardée à laisser sur ses derrières une
forteresse d'où pouvait fondre, à l'improviste, dans un mo-
ment opportun, la plus grande partie des soldats des deux
places.
   La ligne fortifiée de Lyon à Miribel servait encore à em-
pêcher les débordements d'ennemis qui auraient eu le pro-
jet de s'emparer de Lyon par surprise du côté du fleuve.
                               Alexandre FLACHÉRON.