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étaient presque toujours adossés à une côte escarpée et éle-
vée qui en rendait l'approche bien difficile. Le pied de ces
balmes touche au Rhône, où elles se perdent, et il y a bien peu
 d'endroits où il y ait un terre-plein d'une certaine étendue
 entre la montagne et l'eau; sans aucun doute, l'escarpement
de la balme aura été une des principales raisons détermina-
 tives pour la construction de ces voies souterraines à un ni-
veau aussi rapproché de la surface du fleuve.
    On ne peut préciser le nombre des tours de défense ; les
vestiges de trois paraissent encore, ils sont appuyés contre
les souterrains. Les murs avaient 1 m. 80 c. d'épaisseur, et
la base du mur de face de la tour, regardant le Rhône, ser-
vait en môme temps de piédroit à la voûte du second
 souterrain.
    Les quatre murs parallèles qui ont 1 m. 40 c. d'épaisseur
et qui entrent obliquement dans un bras du fleuve, au com-
mencement du territoire de Miribel, faisaient encore partie
du même ouvrage. Ces murs se rattachaient à l'enceinte for-
tifiée et au château de cette ville qui, avant l'invention de
l'artillerie, était regardée comme une place très forte. C'est
sans doute l'excellente assiette de son château qui lui avait
fait donner le nom de Miribel, autrefois Mirum Bellum, Å“u-
vre de guerre admirable.
    ïl n'est pas douteux que ces souterrains dont on ne re-
 trouve plus de traces qu'à l'extrémité du faubourg Saint-Clair,
 aboutissaient anciennement jusques dans Lyon. La terre en
recouvre encore quelques restes, mais la plus grande partie
 aura été démolie lorsque les maisons du faubourg furent cons-
 truites, et lorsque l'on établit le boulevard et le quai Saint-
 Clair. M. Delorme dit avoir vu la fin de ces voies couvertes
 dans la maison de M. Allier, à l'angle de la rue Puits—Galliot
 et de celle du Griffon.
    Je résumerai mon opinion en répétant que cette double