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102 eaux, que ceux ou arrivaient les conduits des deux premiers aqueducs, et nous savons que leurs réservoirs de distribution étaient à 15 mètres environ au-dessus de la place de Four- vière. Ce fut à lr2 lieue au-dessus de St-Chamond, au pied des mon- tagnes de Pila, et dans la rivière de Gier que l'on établit la prise d'eau de l'aqueduc. On en voit encore les traces au hameau de la Martinière sur la commune d'Izieux; l'eau, élevée par un barrage dans le lit du Gier, entrait à gauche dans un canal souterrain, prenait son écoulement sur les coteaux, jusqu'au ruisseau de Janon qu'il traversait sur un pont détruit. De- lorme croit que c'est dans cet endroit, qu'il appelle, la petite Yarizelle que l'aqueduc qui amenait les eaux du Gier, re- cevait celles du Janon, et traversait le vallon sur un pont de cent toises de longueur, mais il nous dit que, malgré tou- tes ses recherches, il n'a pu retrouver la prise d'eau de ce ruisseau. Je n'ai pas été plus heureux que lui, et, en outre, j'ai remarqué que l'eau du Janon dépose en assez grande quantité, sur son fond et sur ses bords, un sédiment ocreux. Cette dernière raison suffirait pour me convaincre que ce ruisseau ferrugineux et sulfureux n'a jamais été mélangé au Gier par les Romains qui n'auraient pas gâté aussi sciem- mant les excellentes eaux de ce dernier, qui d'ailleurs étaient bien assez abondantes pour remplir l'aqueduc. Le même auteur pense que les eaux du Furen , qui prend sa source sur le versant du mont Pila opposé au Gier, passe à Saint- Etienne et va se rendre dans la Loire, pouvaient également être dérivées par un autre embranchement dans le même aqueduc; mais, jusqu'à preuve évidente, je croirai le con- traire, et je n'admettrai pas davantage les eaux du Lango- nan, petit ruisseau qui se jette dans le Gier, à Saint-Cha- mond, parce qu'au 13 mars 1839 l'on ne voyait déjà plus d'eau dans son lit. Ce cours d'eau n'est qu'un torrent qui