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103 coule pendant quelques mois de l'année seulement et donC les eaux n'ont jamais été prises pour l'aqueduc duGier. L'on ne trouve pas la plus légère trace de ruines pour démentir mon assertion. Aussi, je crois que le Gier seul était amené par l'aqueduc. En été, les eaux étaient recueillies en tota- lité et après les pluies, et en hiver une vanne ne laissait pé- nétrer dans le canal qu'une quantité d'eau déterminée. Après le pont du Janon ou de la petite Varizelle, l'aqueduc redevenait souterrain, et on avait été forcé de l'établir dans le roc en beaucoup d'endroits. 11 traversait le vallon et le ruis- seau de Langohan, au dessus de Saint-Chamond, sur un pont de neuf arcades, dont cinq piles ou piédroits, en partie debout, sont d'une construction postérieure et différente de Celles qui furent faites lors de l'établissement primitif de l'aqueduc. Les parements de ces piles sont en pierres plates ou assises horizontales de dix à douze centimètres d'épais- seur, tandis que le premier pont était apparement réticulé comme dans tous les autres ponts et substructions. Ce pont, moins ancien, fut rétabli sur les fondations du premier, ainsi qu'on le voit à la première pile à gauche du torrent, le piédroit, qui a plusieurs mètres de hauteur, est, sur un mètre au-dessus de terre en pierres réticulées, tandis que la partie superposée, moins ancienne, est en pierres posées horizontalement. Le premier pont fût, sans doute ruiné par une crue extraordinaire du torrent, et cet événement dût ar- river dans un temps moins heureux, puisque, par économie, on remplaça les réseaux par des assises de pierres plates, et la maçonnerie intérieure fut faite avec moins d'attention; car, sur les cinq piles encore debout, trois ont perdu leur aplomb d'une manière très sensible, ce qui paraît venir d'u- ne construction défectueuse. Ces piédroits ont de longueur 2 m. 40 c , et de largeur 2 m. 20 c , espacés de 4 m. 80 c. Après le passage decette vallée étroite, l'aqueduc nerepa-