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 nés, ne soit l'auteur de l'aqueduc du Mont-Pila : car les
 tuyaux dont nous parlons , servaient pour la distribution
du réservoir et furent mis à la place où on les trouva aussi-
tôt après que l'aqueduc eut été achevé.
    Le père de Colonia nous a laissé le dessin de tuyaux sem-
blables, trouvés dans le môme temps avec une autre suscrip-
tion (plane. III, fig. 10), indiquant d'un côté, le nom du
magistrat qui les fit poser, et de l'autre côté, le nom du fabri-
cant qui les avait coulés et fournis.
    J'avoue que si ces tuyaux sur lesquels les noms de Tibérius,
deClaudius, de César sont gravés, n'avaient été trouvés comme
l'affirme Colonia, dans son Histoire littéraire de Lyon, j'au-
raiscruque l'aqueduc de Gier était postérieur de quelques an-
nées à Claude, et qu'il pouvait bien dater du règne de Néron :
car ce fut sous ce prince, et cent ans après sa fondation que
Lugdunum fut détruit en une nuit par un affreux incendie.
Or, je ne puis m'expliquer une destruction aussi subite, que
parce que, dans quelques quartiers," il y avait disette absolue
d'eau pour éteindre le feu; ou bien par l'embrasement d'une
grande quantité de matières incendiaires, lequel favorisé par
un vent des plus violents, paralysa tous les efforts des habitants,
ètpropagealefeuinstantanémentsur tous les points de la ville.
Si donc l'aqueduc de Claude n'avait pas amené ses eaux à cette
époque (1), il ne serait plus étonnant que, l'incendie ayant pris
naissance dans la haute ville où l'on ne pouvait trouver que
des eaux de puits ou de citerne, il n'ait point été possible de

   (1) Pour expliquer un embrasement si rapide el si général, avec l'énorme
quantité d'eau qu'amenaient à Lyon les trois aqueducs, on peut penser qu'il
y en avait peut-être un ou deux en réparation, et que par conséquent,
quelques quartiers, surpris par l'incendie durent manquer d'eau. Ajoutons
à ces raisons l'imperfection dans laquelle.se trouvaient, sans doute chez les
anciens, les machines à élever l'eau. A Rome, les incendies étaient très fré-
quents et causèrent souvent de très grands ravages.