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s'en rendre maître, par la difficulté de se procurer de l'eau
en assez grande abondance. On sait que Néron fut d'une
grande générosité envers les malheureux lyonnais, et qu'il
les aida beaucoup à relever leur ville. Si donc, les tuyaux,
portant le nom de Claude, n'étaient pas une preuve irrécusa-
ble que c'est lui qui fit élever l'aqueduc du Mont-Pila, j'au-
rais été très embarrassé pour décider quel en avait été le fon-
dateur, de ce dernier ou de Néron.


           DESCRIPTION DES TROIS AQUEDUCS.

                      AQUEDUC DU MONT-D'OR.


   Cet aqueduc commence au fond du vallon de Polémieux,
à un quart de lieue plus loin que ce village, à l'endroit où
 naît le ruisseau d'Antoux (1).
   Cette source, à sa sortie de terre, est entourée de murs re-
couverts d'une voûte, et coule dans un souterain de quelques
mètres de longueur, avant de se jeter dans un réservoir d'où
elle sort avec rapidité de la grosseur de la cuisse d'un homme.
Cette chambre et ce souterrain ne sont pas antiques, mais
ils ont, sans nul doute, remplacé l'ancienne tête de l'aque-
duc qui circulait sur le flanc des coteaux de Curis, enfoncé
de 20 à 30 centimètres au-dessous de la surface du sol. On
le voit en dix endroits dans les bois du château de Curis et
dans plusieurs autres lieux élevés des communes de Curis et

   (1) A Saint-Germain au Mont-d'Or, village qui esl à une lieue plus loin
que Polémieux, une source abondante, mais moins forte que celle d'Antoux,
sort près du village. Un peu plus loin, sur la même commune, en venant à
 Curis, on voit aussi jaillir, d'une maison de campagne, deux sources assez
abondantes. Les Romains négligèrent ces eaux parce que, parlant d'un point
trop bas, ils n'auraient pu les faire arriver à Lyon, au bourg de Saint-Just.