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Méginan; je ne l'ai pas vu, quoique je l'aie recherché bien
souvent, mais cela n'aurait rien d'étonnant, puisqu'il est au-
dessous du sol, et qu'il eût fallu faire des fouilles. Lors de
mes premières recherches sur les aqueducs, j'avais cru que
celui qui commence à Dueme sur le versant opposé, et se dirige
sur Mont-Romand, Coursieux, Chevinay, Saint-Pierre-la-Pa-
lud, Sourcieux, Lantilly etc., revenait de Lantilly à Pollionnay,
à Grézieux et à Craponne, dans le camp ; mais un examen
plus attentif m'a prouvé qu'il portait ses eaux à Lyon et non
pas au camp, comme je l'expliquerai plus au long dans la
description de cet aqueduc.
    Un autre monument dont on voit les ruines à Tourillon,
à trois cents pas de la grande route avant d'arriver â Cra-
ponne et du côté opposé, me confirme encore dans mon
opinion; ce sont deux piles ou tours carrées massives,
placées sur le point culminant du plateau; j'ai tout lieu de
croire qu'elles se rattachaient au camp, mais ce serait
entrer dans une trop longue digression, que d'en donner
la description ici, et comme j'en ai pris les mesures
 très-exactement, ce sera le sujet d'un autre chapitre.
L'importance de ce camp dont les magasins et les dépôts
d'armes devaient être à Lyon, le séjour du gouverneur
 des Gaules qui, pendant longtemps fut à Lugdunum, et
 surtout le commerce que ses deux fleuves y attiraient,
 rendirent en peu d'années cette ville la plus florissante des
 Gaules.


DE L'IMPORTANCE QUE LES ANCIENS, ET SURTOUT LES ROMAINS,
   METTAIENT A N'EMPLOYER QUE DE BONNES EAUX ET EN
   FOURNIR LEURS VILLES AVEC ABONDANCE.


   De tous les peuples de l'antiquité, les Romains ont été
 ceux qui appréciaient le plus l'influence des eaux sur la santé