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importerait de le féconder. Onverra si les systèmes adoptés
pouvaient mener à quelques bons résultats.
   Il y a, dans le diocèse de Lyon, trois petits séminaires,
tenus à peu près sur le pied de nos collèges, et qui sont
l'Argentière, Verrières^ Saint-Jodard. On est censé venir
y étudier du latin et du grec, de la géograpbie et de l'his-
toire, un peu de mathématiques aussi, et la religion do-
mine cette éducation. Le train de vie n'est là, ni meilleur,
ni pire que dans la plupart des collèges, en ce qui regarde
l'instruction de la jeunesse, mais est-ce tout ? Nous avons
passé par des collèges, et nous savons ce qu'ils valent 5
nous avons passé aussi par des séminaires, et nous ne
savons pas moins ce qu'ils peuvent valoir. Ce que l'on,
doit confesser avec douleur, c'est que l'instruction est
pitoyable chez nous, et conduit à peu ; si nous parlons de
l'éducation, c'est encore une tout autre affaire. On met
neuf à dix ans à gémir dans les murs d'une triste maison,
pour y attraper quelques bribes de latin et peut-être de grec;
l'histoire y occupe une très-petite place, les sciences
mathématiques y entendent prononcer leur nom; et, après
avoir fait beaucoup de versions et de thèmes, avec force
amplifications d'humaniste, on se trouve jeté sur le grand
chemin, incapable de rien, sans savoir à quoi se prendre,
car les mots dont on s'est chargé la tête et farci la mémoire,
où peuvent-ils conduire ? On a bien expliqué à tâtons
 quelques livres de l'antiquité, épelé les poètes de la Grèce
 et de Rome, lu quelques pages de leurs orateurs et de
 leurs historiens, mais dans quel but, et à quelle fin tout
cela était-il subordonné ? A quoi se liaient ces labeurs
 éparpillés ?
   Ce vice général de l'instruction publique en France
il ne faut pas s'étonner qu'il se trouve dans nos écoles