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exactement que par Tacite (1). On a présumé aussi, sans invraisem-
blance, mais toutefois sans aucune indication positive, que Germa-
nicus, frère aîné de Claude, et aïeul maternel de Néron, était né
également dans notre ville, habitée alors, suppose-t-on, par sa mère
Antonia, tandis que Drusus, son père, faisait la guerre aux peuples
de la Germanie et de la Rétie (2).
   Nous ignorons quels étaient les sentiments de Néron pour la co-
lonie lyonnaise ; mais l'histoire a enregistré un de ces actes de bien-
faisance qu'on ne trouve pas fréquemment dans sa vie, et dont notre
cité fut l'objet. On ne saurait oublier que, sous son règne, un incen-
die dévasta la ville de Plancus, un siècle tout juste après sa fonda-
tion : nous devons à Sénèque quelques délails sur ce désastre, et
notamment la détermination de cette date relative (3). Dans cette
conjecture malheureuse, ce même Néron qui, une autre fois, s'a-
musa à brûler Rome (4), voulut secourir la patrie de son prédéces-
seur, comme Tibère avait relevé les villes d'Asie renversées par un
tremblement de terre (5). C'est Tacite qui nous a conservé le SOU-
Til. Charles Zell, a publié une édition de ce monument lyonnais, précédée
d'une dissertation et accompagnée de notes, sous ce titre : Claudii imperatoris
oralto super civitate Gallis danda, etc. Friburgi Brisigavorum, 1835, in-4°.
    (1) Annal. XI, 24. — Dans Tacite il n'est pas question de Lugdunum,
    (2) Cette opinion n'a été soutenue que par des écrivains français : les Béné-
dictins, auteurs de VHist. litler. de la France, tom. I, p. 152, Colonia, Ilist.
litter. de Lyon, tom. I,pag. 21 et 25, etc. Les étrangers, au contraire, rejet-
tent cette prétention de nos compatriotes; on peut voir, entr'autres : Raph.
Mecenate, De casibus C, Cœsaris Germanici, conjugisque Agrippinœ Commen-
tarius. Romœ, 1822, in-8°, p. 17.
    (3) Epist. XCI.
    (4) Tacite {Annal. XV, 38) laisse dans le doute si Néron fut l'auteur de
cet incendie. Sequitur clades, dit-il, forte, an dolo principis inçerlum • nain
utrumque auctores prodidere. Mais Suétone l'affirme positivement ( Ner.
XXXVIII), ainsi que Dion [Hist. rom. LXII, 708 et 709), et plusieurs écrivains
postérieurs : les détails donnés par Tacite lui-même {Annal. XV, 38, 59)
semblent le prouver complètement.
    (5) Sueton., Tiber. XLVIII. — Phlegon,, Mirab. XIII. — Oros., ffist. VII,
4; cf. Tacit., Annal. II, 47; — Plin., JVa(. Ilist. H, 84; — Euseb., Citron,