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branche la plus importante de notre industrie, elle répandît
l'aisance dans la contrée, excita l'émulation et fit naître une
foule d'artistes dont les talents réhaussèrent l'éclat de nos ma-
nufactures. C'est de cette école que sortirent un jour les
Dupré, les Dumarest, les Jalley elles Galle.
   La rubanerie prit également une grande extension. Néan-
moins, cette branche d'industrie ne devait pas être fort lucra-
tive., puisque d'Herbigny rapporte qu'en 1698 le plus habile
ouvrier gagnait à peine 5 sous par jour.
   La France se trouvait alors dans les plus grands embarras.
Des hordes étrangères avaient franchi les frontières. Nos armées
avaient été anéanties. La misère publique à l'intérieur était
à son comble. Tous les hommes capables de porter les armes
se levèrent de toutes parts avec enthousiasme et vinrent ren-
forcer l'armée du maréchal de Yillars, dernier espoir de la
France. « Les ouvriers de la manufacture d'armes de Saint-
Etienne s'échappèrent des ateliers, dit l'auteur du cours d'his-
toire de France, M, Alexandre Mazas, rien ne put les retenir;
ils s'équipèrent avec des armures fabriquées de leurs mains,
et se firent remarquer à l'attaque des retranchements de De-
nain. »
    1703. —-On commence dès lors à enlever les entraves qui
existent pour l'extraction de la houille. Des lettres patentes
sont obtenues pour rendre la Loire navigable de Saint-Ram-
bert à Roanne, des travaux sont exécutés au saut de Piney
pour le balisage de ce fleuve. Ils peuvent coûter plus de 600,000
liv. Néanmoins, la crainte d'épuiser le combustible fait solli-
citer des arrêts qui défendent l'exportation du charbon de
Firminy, de Pioche-la-Moliôre, du Chambon et autres minières
qui pourraient se trouver dans la distance de deux lieux com-
munes aux environs de Saint-Étienne. Ce périmètre fut réduit
plus tard à 2,000 toises, et ensuite complètement supprimé
de nos jours par les ordonnances de concession.
   L'état prospère du commerce de Saint-Etienne est arrêté
par los rigueurs de l'hiver et la disette de 1709. Le fidèle