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 aoïte, Outre-Furan, Montaud, la Ricamarie, Furet-la-Valette,
Planfoy et la Métare, compte déjà 28,000 habitants, sur les-
 quels figurent plus de 300 couteliers, 50 canonniers, 600
armuriers (1), 40 marchands quincailliers, 30 fabricants de
 rubans, dont quelques-uns occupent près de 700 métiers à
 une seule pièce, disséminés jusqu'à 6 lieues dans les monta-
gnes; 10 mouliniers, 4 teinturiers et 3 cylindreurs : un pe-
 nonage de 1,200 hommes armés, espèce de garde nationale,
à la tête de laquelle marche le corps consulaire (2).
   Nous sommes arrivés à une époque toute de progrès. Un
homme dont le nom sera toujours cher aux habitants de Saint-
Etienne, M. Guy-Colombet, émule de saint Vincent de Paul,
se signale par la création de nombreux établissements d'uti-
lité publique, Des maisons de refuge, des hospices pour les
vieillards et les orphelins, des écoles gratuites pour les en-
fants des deux sexes, sont successivement élevés; il contri-
bue également à l'érection de la nouvelle paroisse de Notre-
Dame. La mort enleva ce digne curé au moment où il songeait
à faire disparaître la mendicité, cette plaie hideuse que l'on
n'a pu encore effacer de nos mœurs.
   Le beau siècle de Louis XIV, imprima un grand développe-
ment aux diverses branches de l'industrie stéphanoise. Les
armes de chasse et de luxe, ornées par la gravure, la ciselure,
et quelquefois garnies de riches métaux ou de pierres précieu-
ses furent exportées dans toutes les parties du globe. L'armu-
rerie, dit un écrivain moderne (3), devint à celte époque la
   (4) Ces divers états avaient des marques et même des écussons en guise
d'armoiries. On en remarque encore quelques traces sur les portes de quelques
vieilles maisons, principalement de la rue de Lyon.
   (2) Chapelon dans son poème sur {'entrai solennela de Monsieur et de Ma-
nama de Saint-Priesl, donne une idée de ce qu'était celte milice. Elle comptait
sept compagnies ayant chacune capitaine, lieutenant, enseigne, sergent et
caporaux; elle était commandée par un major et précédée de tambours, fifres
et hautbois.
   (5) M. Descreux, qui a fait imprimer quelques poésies patoises de son aïeul,
G. Boiron, le maître Adam stéphanois.