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vferls dans plusieurs endroits du Forez, les débris de tuiles, de
poteries romaines que l'on rencontre à chaque pas dans la
plaine, tout annonce que là était un peuple civilisé et com-
merçant.
   Il est donc bien important d'examiner avec attention tous
ies documents qui restent, de les comparer, de faire, s'il est
possible, de nouvelles recherchés, afin dé découvrir la vérité.
Une seule inscription, quelques médailles ou pièces de mon-
naies antiques, de vieux parchemins oubliés peuvent jeter
un grand jour sur les anciens tenips Fufanièns.
   Le seul écrivain, qui traite particulièrement de l'histoire
primitive de Cette cité, est le frère du célèbre écuyer, auteur
du Parfait Maréchal, Soleysel, seigneur du Clapier, aumônier
et prédicateur du roi, qui fit, en 1691, un mémoire sur Saint-
Etienne, dont il avait puisé les matériaux dans Georges du
Clapier. Celui-ci avait lui-même publié, dès 1420, une notice
brève et chronographique sur Furania, traduite en grande
partie d'un manuscrit latin; malheureusement elle n'est point
parvenue jusqu'à nous. Il en sera de même un jour, si l'on
n'y prend garde, du manuscrit de Soleysel, qui n'est en ce
moment dans les mains que d'une seule personne (1).

taille, bien qu'elle soit mise hors de doute par plusieurs écrivains de nos
contrées. Il est étonnant que l'on ne retrouve auprès aucuns vestiges de
voies romaines, toujours si remarquables dans les lieux où ces peuples ont
séjourné.
   (1) C'est ainsi que s'éteignent les lumières qui pourraient rejaillir sur les
premiers tenips de Saint-Etienne. D'abord entre les mains d'un petit nombre
de personnes, ces manuscrits finissent par s'égarer et se perdre. Tel fut le
sort de- ceux deBéraud, cité par De La Mure, de Laurent Bajolin, de Real, de
Toulon, cités par Beneyton, et de tant d'autres dont les noms n'ont pas
même été conservés. On ne peut s'empêcher de blâmer sévèrement ces
hommes, jaloux, de leurs richesses manuscrites, qui n'aiment ni à en jouir, n i à
en laisser jouir les autres. Je dois rendre ici un tribut d'éloges à Me Courbon,
avoué, pour le zèle qu'il déploie à conserver toutes les pièces précieuses qui
 concernent la localité. Je lui dois beaucoup d'avoir mis à ma disposition toutes
 ses richesses manuscrites et autres.
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