page suivante »
433 vferls dans plusieurs endroits du Forez, les débris de tuiles, de poteries romaines que l'on rencontre à chaque pas dans la plaine, tout annonce que là était un peuple civilisé et com- merçant. Il est donc bien important d'examiner avec attention tous ies documents qui restent, de les comparer, de faire, s'il est possible, de nouvelles recherchés, afin dé découvrir la vérité. Une seule inscription, quelques médailles ou pièces de mon- naies antiques, de vieux parchemins oubliés peuvent jeter un grand jour sur les anciens tenips Fufanièns. Le seul écrivain, qui traite particulièrement de l'histoire primitive de Cette cité, est le frère du célèbre écuyer, auteur du Parfait Maréchal, Soleysel, seigneur du Clapier, aumônier et prédicateur du roi, qui fit, en 1691, un mémoire sur Saint- Etienne, dont il avait puisé les matériaux dans Georges du Clapier. Celui-ci avait lui-même publié, dès 1420, une notice brève et chronographique sur Furania, traduite en grande partie d'un manuscrit latin; malheureusement elle n'est point parvenue jusqu'à nous. Il en sera de même un jour, si l'on n'y prend garde, du manuscrit de Soleysel, qui n'est en ce moment dans les mains que d'une seule personne (1). taille, bien qu'elle soit mise hors de doute par plusieurs écrivains de nos contrées. Il est étonnant que l'on ne retrouve auprès aucuns vestiges de voies romaines, toujours si remarquables dans les lieux où ces peuples ont séjourné. (1) C'est ainsi que s'éteignent les lumières qui pourraient rejaillir sur les premiers tenips de Saint-Etienne. D'abord entre les mains d'un petit nombre de personnes, ces manuscrits finissent par s'égarer et se perdre. Tel fut le sort de- ceux deBéraud, cité par De La Mure, de Laurent Bajolin, de Real, de Toulon, cités par Beneyton, et de tant d'autres dont les noms n'ont pas même été conservés. On ne peut s'empêcher de blâmer sévèrement ces hommes, jaloux, de leurs richesses manuscrites, qui n'aiment ni à en jouir, n i à en laisser jouir les autres. Je dois rendre ici un tribut d'éloges à Me Courbon, avoué, pour le zèle qu'il déploie à conserver toutes les pièces précieuses qui concernent la localité. Je lui dois beaucoup d'avoir mis à ma disposition toutes ses richesses manuscrites et autres. 28