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                                     m
   D'autres historiens se sont occupés, mais en passant, dé
notre contrée ; ils n'ont présenté le plus souvent que des faits
sans preuves, des allégations sans fondement.
   En résumant ce que les uns et les autres ont dit, voici
quelle serait l'origine de Saint-Etienne :
   Longtemps avant l'arrivée des Romains dans les Gaules, il
existait, sur les bords du Furan, une peuplade qui ne vivait
que du produit de ses terres et de ses troupeaux, mais expo-
sée chaque jour aux attaques de brigands, qui avaient leur
retraite dans les montagnes couvertes de forêts, depuis appe-
lées le Bois-Noir et le Grand-Bois.
   Ces Gaulois, groupés dans une vallée étroite, étaient, dit
Soleysel, simples, laborieux et hospitaliers ; ils détestaient le
mensonge et avaient l'ingratitude en horreur. Scrupuleux ob-
servateurs du culte des Druides dans le principe, ils firent,
plus tard, un mélange de leurs antiques cérémonies avec
celles des Romains. Ils avaient le guy de chêne en grande
vénération, et cette pratique était tellement générale et s'est
conservée au point que, même encore, dit Guillaume Paradin,
dans certaines provinces de France, les enfants vont, au com-
mencement de l'année, frapper aux portes en criant : au gui,
l'an neuf. Puis ils adorèrent Mercure comme l'inventeur des
arts de leur contrée et le protecteur de leur commerce ; le
Soleil, dieu de la lumière, en l'honneur duquel un monument
était élevé au lieu où est actuellement la Tour-en-Jarrest(l) ;

   (1) Ce monument, actuellement détruit, était une petite pyramide de
 granit, élevée sur le haut de l'ancien château du village de Latour, de 6S
centimètres (2 pieds) de hauteur, sur 32 centimètres d'épaisseur à la base.
A l'extrémité de la pointe paraissait une ouverture assez profonde et sur les
quatre flancs ou soubassements du piédestal se voit en relief la figure du so-
leil, couronné de rayons: M. Bulac de la tour d'Aurec dans son Précis histo-
rique et statistique du département de la Loire et Duplessy dans son Essai
statistique, et Aug. Bernard dans son Histoire du Forez, tous trois adoptant
l'opinion de De La Mure et des chroniqueurs stéphanois, regardent ce monu-
ment comme un phare élevé au soleil par les Gaulois.