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C'est ainsi que vers toi mon âme s'évapore,
Vers toi, qui d'un regard sais rallumer l'aurore,
Sais déployer l'azur sous tes doigts tout puissants ï
Mon esprit agité sort du torrent du monde,
Et vers toi, mon beau ciel, s'élève avec cette onde
             En nuage d'encens.



Oh ! que l'homme est petit prés de ces rocs énormes !
Oh ! que grand est le Dieu, qui, sur leurs fronts informes
Mit d'éternels frimats comme un bandeau de rois !
Que débile est le bruit des gloires de la terre,
Quand l'avalanche immense, enceinte du tonnerre,
             Lève sa grande voix !



La voici! la voici! le mont crie et s'écroule :
C'est un fleuve de neige et de rocher qui roule.
Entendez-vous ces rocs sur ces rocs bondissant ?
Entendez-vous ces monts qui mugissent, qui grondent,
Ce torrent qui rugit, ces échos qui répondent :
             C'est l'hymne au Dieu puissant.



Et le petit berger, tremblant dans la vallée,
Voit tomber â ses pieds la montagne écroulée :
Il n'ose respirer, il se serre de peur....
Enfin, il n'entend plus le bruit de la tempête;
II regarde, il se lève, et le chant qu'il répète
              C'est l'hymne au Dieu sauveur.