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cipal but. Cependant, il n'en est pas ainsi; les gouvernements
donnent trop d'attention aux intrigues diplomatiques ou à de
vaines affaires de cour, ils négligent trop de recommander à
leurs agents à l'étranger de négocier des traités de commerce^
d'aider et de favoriser les négociants nationaux. On rencontre
trop souvent des exemples de l'indifférence des agents fran-
çais pour de si hauts et de si puissants intérêts qui, pourtant,
ont une immense importance pour la prospérité du pays.
     La France aurait besoin de lier ses intérêts à ceux des au-
  tres peuples par des traités de commerce empreints d'un
  esprit de réciproque tolérance et de concessions mutuelles.
 Mais il ne suffirait pas de ces améliorations apportées dans
 les relations internationales, il faudrait les compléter par les
 améliorations que réclame l'état actuel du commerce inté-
 rieur.
     Bientôt, si la déplorable inertie du gouvernement se pro-
longe, la France sera de toutes les nations européennes la
 plus arriérée sous le rapport des facilités et de l'abondance
 des voies de communication. L'Angleterre, la Belgique, l'Alle-
 magne, l'Italie, la Piussie même se couvrent de chemins de fer
et de canaux, et la France regarde impassiblement s'accom-
 plir ces créations qui tendent à lui enlever le commerce de
 transit que les avantages de sa position topographique lui
 avaient jusqu'à ce jour assuré. Ne serait-il pas temps, enfin^
que le gouvernement, après quatre années de discussion et
d'examen stériles, mit la main à l'œuvre et fit construire les
chemins de fer et les canaux depuis si longtemps réclamés (1)!
    La facilité des communications est un puissant élément de
prospérité industrielle. Au moyen de cet avantage, les capi-
taux affluent plus facilement partout où ils peuvent trouver
emploi ; les transports sont moins coûteux et plus rapides,

  (1) Au moment où j'écrivais ces lignes, M. le ministre du commerce n'avait
pas encore présenté aux chambres ses projets de loi sur quelques chemins
de fer.