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  ment pour les chemins de fer est du reste passé; on devait
  s'y attendre, car leur moment n'est point encore venu. En
  Amérique et en Angleterre, qui sont peut-être les seuls pays
  du monde où ces chemins aient bien réussi, on a commencé
  par construire tous les canaux possibles et par améliorer
  toutes les routes. Les chemins de fer ne sont venus qu'après,
 et comme dernier terme du progrès que ces nations avaient
  fait dans l'art de la locomotion. Nous avons donc à faire des
 canaux et de bonnes routes en France avant d'entreprendre
 les grandes lignes de chemins de fer. De toutes les opéra-
 tions de ce genre, celle que j'offre au monde financier et in-
 dustriel est peut-être la plus importante. Si elle peut obte-
 nir le patronage de quelqu'homme puissant dans la banque,
 je suis persuadé qu'elle ne tardera pas à être mise en exé-
 cution. Je serais fier alors d'avoir contribué à la prospérité
 de mon pays par une idée qui m'appartient tout à fait, idée
 si simple cependant que je ne serai peut-être pas le seul à
 enrevendiquer la propriété. »
    Ainsi se termine le premier mémoire.
     Le second, celui de 1840, prouve que la conviction, la foi
 de M. Bergeron dans son œuvre n'a pas diminué, qu'elle est
 vive et de plus en plus fervente. « Voilà plus d'un an et demi
 que l'idée du canal souterrain est dans mon esprit, chaque
jour je l'envisage et je l'étudié sur toutes ses faces. Chaque
jour sa valeur et son importance grandissent à mes yeux. »
Telles sont ses propres paroles.
    La science, l'acquis, dont M. Bergeron fait preuve dans
cette seconde partie de son travail qui est tout arithmétique,
dénote que ce canal souterrain, quoique toujours présent
 à sa pensée n'est point une hallucination, une fausse lueur de
son génie, l'abîme de Pascal. Ses calculs sont clairs, précis,
 appuyés d'exemples. Faisant traversera sa galerie une partie
 du bassin houiller, il l'emploierait encore au dessèchement