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276 Toutes ces réclamations plaidant avec bruit pour la conti- nuation de l'entreprise de Zacharie ont été écoutées, elles ont éveillé l'attention du gouvernement et celle d'hommes spéciaux. M. Bergeron, l'un d'eux, a entendu le canon d'alarme, et, d'office, l'habile ingénienr est venu prendre fait et cause pour le pays menacé. II. Nous avons esquissé l'ancien plan de Zacharie, parlons à présent de celui de M. Bergeron. C'est à cet enrôlement volontaire, à cette intervention spontanée et scientifique de la part de ce jeune athlète dans le camp des oppositions, que nous devons les deux mé- moires qu'il a publiés. Dans son mémoire de 1839, M. Bergeron relève les fautes de la Compagnie du canal, ses torts envers le pays et ses torts envers elle-même. La réalisation du projet de Zacharie, im- praticable aux yeux de la Compagnie, à cause de la pénurie des eaux et de la cherté des terrains et des usines à expro- prier, lui semble très praticable, à lui, par une voie dont il énumère les avantages, et qu'il trouve facile. Il ne prend rien aux petits cours d'eau. Ses eaux, il va les chercher à la Loire, à l'aide d'une galerie souterraine de trois à quatre lieues, à travers de hautes montagnes percées de part en part à des profondeurs qui nivellent tout, et se dispense ainsi de toute expropriation, voilà le grand, le beau du pro- jet. Point de chemin de fer en remplacement d'un canal dans cette localité , s'écrie-t-il, et il ajoute : « L'engoue- né naissance à l'immortel poète, pour que nous ne tenions pas à prévenir la querelle qui, plus tard, pourrait s'élever à l'égard de son célèbre traducteur.