Revue du Lyonnais » série 1 - n°11 ( 1840 ) » pp.275

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    Dans l'espoir de faire capituler son ennemi, il baissa bien
 ses tarifs, mais ce fut peine perdue.
    Les syndics se pourvurent alors en continuation du canal
jusqu'à la Grand'Croix, une lieue déplus, mais, au milieu de
cette autre tâche, s'apercevant que ce serait encore peine
perdue, les bras leur tombèrent; il n'y a vraiment que la tri-
vialité de cette expression qui puisse rendre leur découra-
 gement subit.
    Enfin, se jetant dans tous les travers de la parcimonie,
dans les demi-moyens, on en est venu, tout récemment, à
projeter le parachèvement de l'œuvre de Zacharie par un
chemin de fer jusqu'à Saint-Etienne.
    Ainsi, cette Å“uvre, primitivement si belle, et depuis toute
mutilée, toute amphibie, allait donc se présenter au pays
comme ces êtres fabuleux dont la partie supérieure du corps
tient de la nature humaine par l'agrément de ses formes,
tandis que, par leur monstrueuse disparité, les extrémités
s'en éloignent horriblement; lorsqu'enfin, et de toutes parts,
ont surgi, dans les enquêtes, des oppositions à ce vandalisme
industriel.
    Les réclamations les plus vives se sont élevées du sein de
la ville de Saint-Chamond représentée par sa Chambre de
Commerce ayant à sa tête un homme peu endurant lors-
qu'on blesse le pays, et dont le nom se lie aux progrès de
l'industrie manufacturière, comme à la gloire littéraire la
plus noble et la plus désintéressée (1).

   (1) La Chambre de Commerce de Saint-Chamond a pour président
M. Victor Dugas, ancien chef de l'importante fabrique de rubans que l'on ne
désigne dans le pays qoe sous le nom de Grand-Magasin.
  M. Victor Dugas et M. Dugas-Montbel sont enfants des deux frères.
  M. Dugas-Montbel est né à Saint-Chamond dans la rue même du Grand-
Magasin, et non à Lyon, comme certaines biographies le rapportent.
   A la mort d'Homère, trop de villes se sont disputées la gloire d'avoir don-