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par lequel les habitudes de la pratique journalière et les
caprices annuels du goût seraient ramenés à de saines doc-
trines. Telle est, en effet, la pensée qui présida, il y a
bientôt un siècle, à la fondation de l'Ecole des arts, pépi-
nière de tant de talents ingénieux, dont les inimitables des-
sins font le désespoir de nos rivaux. La même inspiration
a créé rétablissement de La Martinière, doté des trésors de
l'Inde, honoré de l'admiration de la France, d'où sortira
bientôt une génération nouvelle d'artisans, destinés à porter
dans nos ateliers des procédés progressifs et une discipline
irréprochable. En même temps, le Collège royal offrait les
éléments d'une instruction professionnelle à cette nom-
breuse jeunesse qui a d'avance sa place marquée dans les
emplois commerciaux. Il restait peut-être quelque bienfait
semblable à désirer pour des esprits plus exercés et pour
l'âge déjà plus sérieux, où l'on a franchi le seuil de cette
belle mais périlleuse carrière. La sollicitude de la Chambre
de Commerce, les suffrages efficaces du Conseil municipal,
la sanction protectrice du gouvernement ont fait exister
la chaire de Droit commercial; et, comme pour lui don-
 ner une consécration de plus, l'arrêté ministériel qui l'ins-
titue, est signé d'un nom qui réunit, avec le sceau du pou-
 voir, l'autorité d'une grande illustration contemporaine.
 Appelé à l'honneur de professer, nous avons dû nous
 trouver dès lors sous l'empire de deux graves préoc-
 cupations. D'une p a r t , nous avons cherché , en consi-
 dérant l'utilité de ce nouveau cours, à nous pénétrer
 de l'importance de notre mission. D'un autre côté,
 nous avons songé à nous en rendre digne, en ébau-
 chant déjà le dessein général de nos travaux futurs. Per-
  mettez-nous de vous communiquer nos réflexions sur ces
  deux points dans un simple discours qui, par la nature