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renl la Convention nationale à fixer provisoirement, par le
décret du 14 thermidor an I e r de la République française, la
longueur du mètre à 3 pieds, 11 lignes et 44 centièmes. »
« Les opérations faites depuis par des savants chargés de ce
travail, les citoyens MechainetDelambre(l)"qui y ont apporté
des soins et une précision véritablement dignes de notre re-
connaissance et de noire admiration, ont prouvé que le mètre
véritable n'est que de 154 millièmes de ligne plus court que
le mètre déclaré provisoire. »
« Cetle différence était insensible, mais dans une opération
aussi grande, aussi importante et dont la République française
offre le résultat à la civilisation de tous les peuples de l'uni-
vers et des générations futures, les à peu près ne peuvent con-
venir; et la partie essentielle de son mérite, doit consister dans
une précision et une exactitude aussi grande que les moyens
de l'humanité peuvent le comporter. »
« Vous pensez., sans doute, que dans une opération où l'on a
pris la nature pour base on doit scrupuleusement imiter son
exacte et immuable précision ; et ce sera pour vous une satis-
faction bien douce de vous associer, autant qu'il est en vous,
à la gloire de cetle grande et utile entreprise, en ordonnant
d'en transmettre le souvenir à la postérité de la manière la
plus durable que les hommes aient pu inventer. »
« Les Consuls de la République française vous proposent
d'ordonner qu'il soit frappé une médaille consacrée à rap-
peler l'opération qui a servi de base à cette fixation. »
« Combien la mémoire de ce bienfait envers les hommes de
toutes les nations et de tous les temps est digne d'honorer la
nation française ! Combien cette médaille sera plus précieuse
aux yeux des sages que toutes celles que les divers conqué-
rants qui ont désolé la terre ont fait frapper au milieu des
(t) Plus tard, MM. Arago etBiot furent chargés de continuer en Espagne
la grande opération géodosique, destinée à donner une mesure parfaite du mé"
ridien entre Barcelone etDunkerque.