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489 ruines qu'ils avaient entassées et des cris plaintifs de l'huma- nité. » Malgré un rapport si favorable, et malgré son adoption, celle médaille ne futcependant pas exécutée; c'est pour rem- plir celle lacune dans la série des monuments numismatiques de notre histoire qu'un de nos concitoyens, P.-M. Gonon, vient de faire exécuter celte médaille qui, destinée à consacrer, n o n - seulement l'établissement du système décimal, mais encore, son usage exclusif sous le règne de Louis-Philippe 1 e r , roi des Français, a dû nécessairement présenter quelque différence avec celle projetée par l'Institut. La commission de l'Institut émit le vœu que la gravure de cette médaille fut confiée à R.-V. Jeuffroy, habile graveur, pour qu'elle fut aussi un monument de la perfection de la gravure sur médaille en France. Nous pensons que l'édi- teur a réalisé le vœu de l'Institut en faisant exécuter cette médaille (1) par M. Penin, un de nos plus habiles artistes lyonnais, qui a, d'une manière très heureuse, modifié le revers de la médaille en représentant un génie planant sur le globe terrestre et cherchant à déterminer la grandeur du méridien terrestre. (1) A l'époque où la Monnaie proposa un type pour les pièces d'or, l'abbé Gaspard-Michel Leblond avait eu, le premier, l'idée de représenter un génie cherchant à déterminer la grandeur du méridien terrestre. La légende pour l'univers devait annoncer que la mesure du méridien était la base de toutes nos mesures et que ces opérations n'étaient particulières à aucune localité, qu'elles devaient servir à tous les peuples.